Après de longues et pénibles négociations, un accord a été trouvé avec Canal + concernant le versement des droits télévisuels pour les matchs joués.
Quatre présidents de Ligue 1 avaient été choisis pour négocier en direct avec Maxime Saada. Jacques-Henri Eyraud (OM), Jean-Pierre Rivère (Nice), Olivier Sadran et Nasser Al-Khelaïfi (PSG) composaient cette délégation. Si la présence des trois premiers n’a posé de problème à personne, celle du président du Paris Saint-Germain en a interloqué plus d’un. Et pour cause, le dirigeant qatari est également le président de BeInSports. Inévitablement, de nombreux observateurs y ont vu un conflit d’intérêt. C’est notamment le cas de Christophe Bouchet, lequel a dénoncé un véritable scandale dans les colonnes de L’Equipe.
« Le football a une image médiocre en raison des sommes financières qu’il génère et des chamailleries de ses dirigeants. C’était l’occasion rêvée d’entrer en force dans le domaine de la solidarité et, au lieu de cela, ils donnent une image indécente de ce qu’est le football. Pourquoi ne pas avoir saisi cette chance de montrer de la générosité ? La situation révèle une crise de gouvernance du football français. On est à la cour du roi Pétaud. Et je ne parle pas du spectacle de Nasser Al-Khelaïfi qui va discuter avec Canal+. Avec le Qatar, on est déjà aux limites de l’anomalie permanente. C’est un des producteurs des droits du foot qui a négocié. Je ne comprends pas pourquoi il s’est prêté à cela. Cette situation n’était pas sérieuse. En fait, Nasser a négocié avec lui-même. Je ne le connais pas et c’est peut-être le plus honnête homme du monde, mais il ne peut pas se mettre là-dedans » a pesté l’ancien président de l’Olympique de Marseille, véritablement scandalisé par la situation. Nasser Al-Khelaïfi appréciera, lui qui a toutefois été soutenu par la grande majorité des présidents de L1 en raison de sa connaissance parfaite du dossier des droits TV.