Avec un propriétaire aux poches infinies et des contrats de sponsoring de plus en plus importants, le PSG semble armé pour s’en sortir face à la crise financière qui découle de la crise sanitaire du Covid-19.
Pour de nombreux spécialistes du marché des transferts, le Paris SG risque même d’être encore plus performant économiquement à la reprise du football, étant donné sa structure et son financement par l’Emir du Qatar. Mais la réalité serait bien différente selon Christophe Lepetit, responsable au centre de droit et d’économie du sport (CDES) et pour qui absolument personne n’est à l’abri dans cette crise inédite. Tous les revenus sont balayés et le retour à la normale sera peut-être long, ce qui devrait inciter l’ensemble du football à revoir son modèle économique.
« Des cicatrices, il y en aura, et des difficultés de gestion aussi. Mais, pour être un peu plus positif, je pense qu’il y a beaucoup d’enseignements à tirer. Il faut prendre conscience de la fragilité du modèle économique de nos clubs. Et essayer de les réguler encore plus qu’ils ne le sont aujourd’hui pour mieux les préparer à encaisser ces difficultés. Il faut renforcer les régulations sur le marché du travail, avec par exemple un plafonnement salarial, et pourquoi pas une limitation de la taille des effectifs. Certaines personnes disent que le PSG est tranquille. Moi, je ne pense pas que le PSG soit si tranquille que ça. Encore une fois, le football professionnel, c’est du spectacle sportif, de l’industrie événementielle. Et cette industrie est à l’arrêt », a prévenu Christophe Lepetit dans les colonnes du Parisien. Un signal d’alarme de tiré donc, sachant que les conséquences comme la baisse du montant des transferts en moyenne risquent d’être inévitables. De quoi bouleverser l’économie dans de nombreux clubs, notamment en France, qui survivent en grande partie grâce à l’achat-revente. Mais aussi celle du PSG, dont la masse salariale est l'une des plus élevées au monde.