En quittant Newcastle pour rejoindre le Paris Saint-Germain lors du dernier mercato hivernal, Yohan Cabaye savait que les choses ne seraient pas faciles pour lui, le club de la capitale ayant un effectif pour le moins surpuissant. Mais il est évident que le milieu de terrain international français pensait quand même réussir à se faire sa place, ce qui n’est plus réellement le cas. Depuis le début de la saison, Laurent Blanc l’a titularisé 4 fois en Ligue 1, mais il n’a jamais joué la totalité d’une rencontre de championnat son « record » étant les 71 minutes disputées contre le TFC. Alors forcément, cela commence à perturber Cabaye, lequel a confié son spleen dans l’Equipe.
« Si je suis heureux et épanoui ? Pour être honnête, non ! C'est une situation inédite pour moi et je ne me plains pas. D'ailleurs, je ne me suis jamais plaint parce que ce n'est pas dans ma nature. La seule chose à faire est de démontrer ce dont je suis capable. Mais bon, parfois, c'est sûr que… Ce n'est pas facile (…) Oui, il y a des nuits où je dors mal, avoue fort honnêtement le milieu de terrain du PSG, qui n’a pas parlé de tout cela avec Laurent Blanc et son adjoint, et il explique pourquoi. Que voulez-vous qu'ils me disent ? J'ai vingt-huit ans, je ne débute pas dans le métier. Je ne changerai pas mon style de jeu maintenant. D'ailleurs, je n'en ai pas envie. Je dois, justement, faire attention à ne pas être forcé, par les circonstances, à le changer. Il y a un risque que j'en vienne à déjouer et à ne plus tenter de transversale ou une passe qui va couper les lignes. C'est possible… Mais, ces derniers temps, j'essaie de ne plus me poser de questions. Je tente la transversale. Si elle passe, elle passe. Si elle ne passe pas, je la retenterai quand même. J'essaie de me mettre dans cet état d'esprit, que je n'avais peut-être pas à mon arrivée au club. »
Quoi qu’il en soit, Yohan Cabaye, même s’il admet ne pas être à l’aise avec ce statut d’intermittent, ne veut pas envisager un retour rapide en Premier League. « Cela m'arrive d'y penser, mais je balaie vite cette idée parce qu'elle m'emmènerait vers quelque chose de pas très clair, encore plus bas. Et quand je suis au Parc, je retrouve cette atmosphère. J'aime ce stade, ce public, sa pelouse magnifique », reconnaît le milieu de terrain du PSG et de l’Equipe de France.