Une semaine après sa boulette contre Lyon, qui lui a d'ailleurs valu d'être accueilli par un chant des supporters caennais sur ce thème, Kevin Trapp a fait taire ces derniers en repoussant en toute fin de match un penalty tiré par Andy Delort. Mais pour Bruno Roger-Petit, cet arrêt, fêté comme il se doit par les joueurs du PSG, ne masque pas le fait que le gardien de but allemand du Paris Saint-Germain s'est régulièrement déchiré durant ses six premiers mois au Paris Saint-Germain. Et un simple penalty repoussé ne doit pas masquer un mauvais bilan pour Kevin Trapp.
« La joie est de retour au PSG. Kevin Trapp a stoppé un penalty. Un arrêt de classe. Une intervention décisive. Un retournement de situation. Un exploit. Trapp est alors un héros, salué comme tel par les Parisiens. Sur les réseaux sociaux, ses partisans se réveillent. Et tout ça prend d’autant plus de relief que c’est le second penalty que Trapp stoppe cette saison. Trapp le maudit est en réalité un héros. Le Neuer que le PSG attendait. Vae Victis Sirigu ! Et puis, on contextualise. C’est vrai que Trapp a stoppé un pénalty. C’est grand. Mais à ce moment là du match, le PSG menait déjà 3-0. L’exploit ne comptait pas en fait. Ou pour du beurre. Pour l’honneur d’un gardien. On pense aussi au match contre le Real, le seul match perdu par le PSG cette saison. Le seul. Par la faute de Trapp, auteur d’une bévue monumentale. On pense aussi aux trois bévues majeures commises par le gardien parisien. Bordeaux. Madrid. Lyon. On se dit que cela peut recommencer à n’importe quel moment de la saison. En Ligue des Champions. Surtout en Ligue des Champions. Et on se dit, enfin, que c’est un problème. Comment se fier, en Ligue des Champions, à un gardien formidable à Caen, quand le PSG mène 3-0, et tragique à Madrid, quand le PSG joue sa place en Europe ? Faut-il qu’il soit certain de son choix, Laurent Blanc. Il en faut de la conviction pour maintenir un tel cap à haut risque », écrit Bruno Roger-Petit, pas aussi convaincu que l’entraîneur du Paris Saint-Germain par le réel niveau de Kevin Trapp.