Jean-Michel Aulas a beaucoup investi dans l’OL depuis qu’il en a la présidence, mais il l’a fait en se tenant quand même à des enveloppes raisonnables, et il a surtout réussi à dire stop avant que les finances du club s’ancrent durablement dans le rouge. Alors évidemment, le patron de Lyon est bien conscient que dans la bataille européenne, son club ne peut pas tenir la cadence par rapport aux monstres anglais et espagnols. Et désormais c’est le PSG qui entre dans le cercle fermé des clubs milliardaires. Evoquant le fair-play financier, Jean-Michel Aulas s’est livré, sur RMC, à une critique de ce système de puits sans fond, visant discrètement le club de la capitale.
« C’est la loi économique valable pour tous les secteurs d’activités. Il y a des gens plus puissants que d’autres et qui peuvent quelque fois déréguler un fonctionnement traditionnel. Ceci étant, on est dans un contexte encore plus complexe que ça. Ce que fait Michel Platini avec l’UEFA est tout à fait pertinent. Il sait que certaines règles ne sont pas suivies aujourd’hui. Mais il sait aussi que sans ses apports financiers, on peut rendre l’équilibre global fragile. Il y a une économie à trouver, qui doit progressivement réguler les excès. Il ne faut pas, par exemple, dépenser de manière régulière plus que ce que l’on encaisse (…) C’est un long travail, un long chemin qui peut nous amener à régler ce problème de concurrence déloyale. On veut également faire en sorte qu’il n’y ait pas d’excès dans les dépenses. Il ne faut que la spirale inflationniste qui créé des salaires et des commissions d’agents trop excessives emballe le football dans des choses qui ne sont pas tenables pour les gens qui travaillent normalement. Il y a des choses à faire. Mais ça se fera progressivement », a prévenu le président de l’Olympique Lyonnais.