L’actionnaire du club de la capitale a évoqué, dans un forum sur l’avenir du football, sa volonté de limiter les salaires des joueurs, pour y inclure une plus grande part variable selon les performances.
Présent au Parc des Princes ce lundi pour discuter de l’avenir du football sous tous ses aspects, et donc y compris économiques, Sébastien Bazin a reconnu que pour lui les limites avaient été atteintes en ce qui concerne les rémunérations des joueurs et agents de joueurs. L’actionnaire du PSG, qui n’a pas réussi en quatre ans de présence à rétablir l’équilibre financier du club de la capitale, qui continue de perdre en moyenne 20 ME par saison, assure qu’il est prêt à taper là où ça fait mal : directement dans le portefeuille des joueurs, surtout en cas de mauvaises performances. Pour le représentant de Colony Capital, il en va de façon globale de la survie économique des clubs de football.
« Deux tiers des richesses dégagées vont aux joueurs ou à leurs agents. Je n'aurais aucun problème à avoir un rapport de forces avec les joueurs pour qu'une part de leur salaire soit variable. Et les joueurs n'y sont pas forcément hostiles. Mais le message ne peut passer sans une volonté européenne. C'est ce qu'ont réussi à faire les USA dans leurs championnats fermés avec les ‘salary cap’ », a expliqué Sébastien Bazin, qui sait que ce modèle est encore très loin de s’implanter en Europe, malgré la volonté des instances de mettre sur pied une DNCG européenne capable de sanctionner les clubs qui ne tiennent pas leur budget. Car pour l’instant, les clubs français sont seuls ou presque à faire les efforts pour maintenir le cap financièrement, et le paye cher à chaque période des transferts. Sébastien Bazin rappelle donc tout ce beau monde européen à la réalité économique qui va tôt ou tard les rattraper.
« Si on se repose sur les droits télés pour assurer l'économie du foot, on ira nulle part. Un actionnaire doit faire en sorte que les revenus droits plus billetterie soient égal au coût de fonctionnement du club car la masse salariale ne doit pas être supérieure aux revenus », a expliqué l’actionnaire du PSG, qui prouve en ce moment que sa gestion jugée trop prudente par les supporters parisiens n’est pas forcément incompatible avec la construction d’une équipe compétitive.