La semaine passée, le Ministère de l’Intérieur a pris un arrêté autorisant la Préfecture de Police à monter un fichier « afin de prévenir les troubles à l'ordre public, les atteintes à la sécurité des personnes et des biens ainsi que les infractions susceptibles d'être commises à l'occasion des manifestations sportives et des rassemblements en lien avec ces manifestations se tenant dans le ressort des départements de Paris, des Hauts-de-Seine, de la Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne ; des manifestations sportives du club du «Paris Saint-Germain» et des rassemblements liés à ces manifestations se tenant à l'extérieur des départements précités ».
Mais cette décision, qui a fait du bruit au sein de très nombreuses associations de supporters, et pas qu’au PSG, est soumise à de très vives critiques venues de partout. Ce mardi, c’est l’Association de défense et d'assistance juridique des interdits de stade qui a déposé un référé devant le Conseil d’Etat, et ce n’est qu’une première charge, puisque la Ligue des Droits de l’Homme va également s’attaquer de la même manière au texte d’ici la fin de la semaine. Se confiant à l’Equipe, l’avocat de la Ligue des Droits de l’Homme affirme que le fichage a d’ores et déjà commencé à l’occasion de la demi-finale de la Ligue des champions féminine dimanche dernier à Charléty.