En colère contre l’arbitrage, Nasser Al-Khelaïfi et Leonardo avaient totalement perdu leur calme après la défaite en huitièmes de finale retour de la Ligue des Champions à Madrid (3-1). Leur comportement avait contraint l’UEFA à ouvrir une enquête. Mais deux mois plus tard, les dirigeants du Paris Saint-Germain ne sont toujours pas sanctionnés.
Du côté de Madrid, personne n’a oublié ce dérapage. Furieux après la défaite contre le Real en huitièmes de finale retour de la Ligue des Champions, Nasser Al-Khelaïfi et Leonardo avaient quitté leur tribune pour rejoindre le vestiaire des arbitres. La presse espagnole décrivait alors une scène violente durant laquelle le directeur sportif du Paris Saint-Germain aurait empêché un arbitre de fermer la porte. Pendant que le président Nasser Al-Khelaïfi se saisissait du drapeau d’un assistant pour le casser, avant de s’en prendre à une employée du Real Madrid qui filmait avec son portable.
🚨 Nasser Al-Khelaïfi aurait tenté de frapper un membre du staff du Real Madrid qui enregistrait ses plaintes à l'arbitre.
— Actu Foot (@ActuFoot_) March 9, 2022
Il aurait crié "Je vais te tuer".
La sécurité a dû l’arrêter.
Leonardo, furieux, a exigé que les images soient supprimées.
(@partidazocope)
Un comportement inacceptable qui a obligé l’UEFA à ouvrir une procédure disciplinaire. Autant dire que l’on s’attendait à de lourdes sanctions, sachant que la chaîne Movistar et le club madrilène possèdent les images de l’incident. Mais deux mois plus tard, la commission de discipline n’a pris aucune mesure. D’où la question du quotidien As au président de l’instance Aleksander Ceferin. « Pourquoi Nasser Al-Khelaïfi et Leonardo n'ont pas été sanctionnés ? D'après ce que je sais, et je crois que cela a été annoncé, l'UEFA a ouvert une procédure disciplinaire après le match », a rappelé le patron du foot européen.
L'UEFA en plein dilemme
« Maintenant, c'est à un comité disciplinaire indépendant de traiter ce cas et de prendre une décision, a poursuivi le Slovène. Je ne sais pas où en est le processus, et je ne veux pas le savoir. Ce ne serait pas correct si je posais des questions sur les cas en cours. Je ne l'ai jamais fait, et je ne le ferai jamais. » En résumé, Aleksander Ceferin évite soigneusement le sujet. Il faut dire que la situation n’est pas simple pour l’UEFA, presque contrainte d’agir pour éviter un nouveau cas similaire, mais forcément réticente à l’idée de sanctionner un allié dans la lutte contre la Super League.