Officiellement mis à pied par le Paris Saint-Germain, Serge Aurier regardera ce mardi soir le match PSG-Chelsea devant sa télévision alors qu'il devrait être sur la pelouse du Parc des Princes.
Tandis que l'avenir du défenseur semble encore très flou, puisqu'il se dit que Laurent Blanc aurait décidé de le mettre à l'écart cette saison. Ce qui semble certain, c'est que le Paris Saint-Germain ne limogera pas Serge Aurier, à la fois parce qu'économiquement ce serait forcément une mauvaise opération, mais de plus le droit du travail n'est pas favorable au PSG malgré la gravité des propos du joueur. C'est ce qu'explique, dans Le Figaro, un avocat spécialisé.
« La mise à pied conservatoire n'est pas une sanction, mais tant qu'elle reste en vigueur, elle empêche le joueur de travailler. Serge Aurier ne participera donc pas aux entraînements et ne jouera pas non plus les matches de son équipe. Elle offre aussi la possibilité à l'employeur de cesser de payer son défenseur, mais ce n'est pas une obligation. Aurier sera très prochainement entendu par les dirigeants à l'occasion d'un entretien. La direction du PSG aura alors trois possibilités devant elle: soit laisser tomber cette histoire et de ne rien faire, lui infliger une mise à pied disciplinaire avec une sanction à la clé ou le licencier pour faute (…) La faute lourde ne sera jamais retenue dans le cas de Serge Aurier car elle implique la nécessité de nuire à l'entraîneur, or l'international n'a jamais eu cette intention. La faute grave ne serait probablement pas retenue. Quant à la faute simple, elle ne constitue pas un cas de rupture anticipée d’un contrat à durée déterminée. Il faut faire une distinction entre une insulte grave et anodine. Le terme de «fiotte» utilisé par Aurier pour Laurent Blanc n'a pas de connotation véritablement homophobe dans ce cas précis. C'est un terme qui serait assez couramment employé dans un vestiaire de football même s'il n'est pas cautionnable. Si Aurier s'était retrouvé dans un contexte véritablement homophobe ou raciste, la faute grave aurait alors pu être retenue. A mon sens, le club ne prendra pas le risque de tenter le licenciement pour faute grave », a précisé Maître Lionel Attal, avocat au sein de la société De Gaulle Fleurance & Associés, qui à titre plus personnel pense que le Paris Saint-Germain va essayer de faire retomber la pression dans ce dossier avant de réintégrer Serge Aurier. Une hypothèse qui semble en effet assez probable.