Lorsque Yoann Gourcuff a signé il y a cinq ans à l’Olympique Lyonnais moyennant un salaire mensuel de 480.000 euros, personne n’a réellement hurlé avec les loups, ce tarif étant en 2010 courant pour un joueur de cet acabit et l’OL n’ayant d'ailleurs pas été le seul club de Ligue 1 à faire de tels choix. Mais forcément, lorsque cinq ans plus tard, on fait le rapport qualité-prix du milieu de terrain, les choses passent nettement moins bien, même si ce dernier a, semble-t-il, accepté ces derniers mois de baisser son salaire. Quoi qu’il en soit, l’agent de Yoann Gourcuff rappelle que le joueur de l’OL avait négocié un accord avec Lyon et que le club rhodanien avait accepté de le signer en 2010 avec l'ambition de faire fructifier l'affaire.
« Quand vous êtes en train de négocier un contrat et que vous devez remplir des montants, que faites-vous ? Vous ne négociez pas à la baisse ! Et vous n’avez pas de raison non plus de les geler ! J’ai fait mon métier, j’ai défendu les intérêts de quelqu’un dont tout laissait penser qu’il allait progresser. Quand on inscrit ces montants dans la durée, c’est tout de même à l’initiative des clubs qui ont intérêt à revendre le joueur au bout de trois ou quatre ans. Dans le cas de Yoann, ça ne s’est pas passé comme prévu. Mais c’est quoi ce contrat de travail qui est un instrument de spéculation pour l’employeur ? Il faut réfléchir à ça ! Il y a une relation de business investisseur-revendeur. On spécule sur la valeur des choses. L’exemple de Yoann montre que ça n’est pas aussi simple que ça », explique, dans France-Football, Maître Didier Poulmaire, qui tient à ce que tout ne soit pas mis sur le dos de Yoann Gourcuff.