La vente de l'OL est officiellement repoussé ce jeudi matin. Les deux parties estiment que le rachat peut quand même avoir lieu prochainement, et continuent donc de travailler sur l'opération qui a déjà été repoussée sept fois !
Réuni dans la nuit de mercredi à jeudi au Groupama Stadium, le conseil d’administration d’OL Groupe n’a pas validé la vente du club à John Textor. De quoi faire exploser en vol un rachat qui traine depuis désormais six mois et ne parvient pas à se terminer ? Pas du tout ! Un nouveau délai a été laissé à l’homme d’affaire américain, car OL Groupe n’a pas vraiment le choix. Après tant de négociations et en raison du prix global de rachat assez énorme, le club rhodanien estime qu’il serait suicidaire de tout arrêter alors que les derniers détails sont quasiment réglés. Un communiqué a donc été publié pour inciter John Textor a très vite trouver les derniers accords, notamment avec la Premier League et les actionnaires de Crystal Palace, qui ne sont pas désireux de lui faciliter la tache visiblement.
L'OL a besoin de cash et Textor s'est engagé à injecter 86M€ de suite. Si l'affaire capote, en revanche, le club devrait prochainement engager un emprunt d'une somme équivalente à des taux très importants, ce qui plomberait ses prochains exercices financiers. Surtout sans LdC.
— hugo (@hugoguillemet) December 7, 2022
Résultat, John Textor est coincé et OL Groupe s’agace encore une fois, mais les actionnaires ont décidé de ne pas mettre un terme à cette vente plus que voulue par deux partenaires principaux, Pathé et IDG Capital. L’Américain a en effet assuré que tout était en oeuvre pour un bouclage rapide dans un communiqué adressé aux médias. « Nous sommes maintenant confiants d'avoir l'accord de principe de toutes les parties pour procéder à l'apport en nature à Eagle Football de mes différentes participations dans des clubs de football au Royaume- Uni, au Brésil et en Belgique. Nous sommes dès lors confiants que les accords qui restent à obtenir et à finaliser devraient être obtenus et signés à brève échéance, de telle sorte que toutes les conditions seraient satisfaites pour la réalisation de l’Opération », a assuré John Textor, ce à quoi l’OL a répondu avec un délai supplémentaire, sans toutefois fixer de date, les derniers échecs à ce niveau étant assez déroutants.
Une probabilité que la vente OL se fasse...
« Dans ces conditions, et sur la base des déclarations et des fortes assurances d'Eagle Football et de M. John Textor, les vendeurs et la Société ont considéré qu'au vu des progrès réalisés, il existait une probabilité suffisante qu'un closing ait lieu rapidement. La Société et son conseil d'administration suivront en temps réel la concrétisation des dernières étapes. La société diffusera un communiqué de presse dès que la date de closing aura été arrêtée », a fait savoir OL Groupe, dans des propos qui continuent d’inquiéter les spécialistes. En effet, les « fortes assurances » de John Textor ne pèsent pas bien lourd, et la « probabilité suffisante » pour que la vente ait lieu n’incitent pas à l’optimisme béat, même si l’opération devait se faire au final. De son côté, Le Progrès, qui suit le dossier de près, confirme que les deux parties demeurent confiantes quand à la réalisation de la vente, qui a été cette semaine repoussée donc pour la 7e fois selon le quotidien régional. Un chiffre fou mais qui démontre, sur le plan du financement comme de l’administratif, à quel point cette opération est compliquée et fragile, tant l’OL a besoin de cash pour éviter d’effectuer de nouveaux emprunts à des taux guère avantageux pour rembourser ses dettes.