Entré en négociations exclusives pour racheter OL Groupe, John Textor s'est vanté de ne pas avoir besoin de chercher du cash pour finaliser l'opération. Le milliardaire américain a tout de même un peu bluffé.
Présent mardi dans l’auditorium du Groupama Stadium afin de s’exprimer, suite à l’annonce par Jean-Michel Aulas qu’il allait acquérir l’Olympique Lyonnais, John Textor n’a pas fait dans la langue de bois au moment d’évoquer la manière dont il allait financer, avec ses deux associés, Jamie Salter et William Foley, le rachat d’OL Groupe. « On a nous demandé de nous assurer qu'on avait les fonds nécessaires. Il n'y a pas de prêteurs. On a les reins solides, nous finançons avec nos capitaux propres », a précisé John Textor, histoire de rassurer tout le monde, au moment où certains investisseurs ont prouvé qu’ils avaient du mal à aller au bout de leurs idées. L’affaire semblait entendue, l’actuel propriétaire de Botafogo, notamment, ayant donc confirmé qu’il pouvait s’offrir l’Olympique Lyonnais sans passer par une banque ou de nébuleux fonds d’investissement. Cependant, John Textor n’a pas vraiment tout dit lors de cette conférence de presse, car ce samedi, on apprend qu’il a tout de même eu été contraint de demander à William Foley de lui prêter une somme qui pourrait atteindre 523 millions d’euros.
Textor aidé par Foley, OL Groupe coûte cher
🚨 Jean-Michel Aulas et John Textor présentent le nouveau projet de l'Olympique Lyonnais 🔴🔵
— Olympique Lyonnais (@OL) June 21, 2022
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Dans un communiqué, Cannae, qui est la holding de William Foley et pèse 1,7 milliard de dollars, a annoncé avoir ouvert une ligne de crédit à hauteur de 523 millions d’euros à Eagle Football. Tout comme l'OL, Cannae est coté au New York Stock Exchange et doit être transparent avec ses actionnaires, ce qui justifie cette communication. Pour être précis, Eagle Football est la société de John Textor qui va racheter OL Groupe, et Cannae précise qu’une partie de ce prêt pourrait être « syndiqué » auprès d’investisseurs tiers, Cannae indiquant aussi avoir reçu des « signes d’intérêts à cet effet » sans dire de la part de qui. L'Olympique Lyonnais et Jean-Michel Aulas doivent évidemment connaître ce montage financière, qui n'est pas non plus périlleux, puisqu'il a été supervisé par le très sérieux groupe Raine, qui a aussi travaillé sur la vente de Chelsea. Mais, il est tout de même dommage que le futur patron de l'OL ne dise pas toute la vérité sur cette opération, ce qui forcément est un peu gênant.