La situation des droits télévisuels est inédite et catastrophique en France, le principal diffuseur ayant jeté l’éponge quatre mois après le début du championnat.
Deux ans après son attribution officielle de 80 % des droits TV de la Ligue 1 et seulement quatre mois après le début de sa première saison de diffusion, Mediapro s’est retiré du paysage audiovisuel français par la petite porte. Déjà plongés dans la crise sanitaire, les clubs professionnels doivent également subir ce manque à gagner énorme avec le non-versement des droits télévisuels par le groupe sino-espagnol. En début de semaine, Canal + a fait couler de nouvelles sueurs froides aux dirigeants du foot français en renonçant à ses deux matchs par week-end et en exigeant un nouvel appel d’offre en bonne et due forme.
Une situation inquiétante alors que l’espoir d’une relance économique repose principalement sur la chaîne cryptée. Ce que Jean-Michel Aulas a parfaitement compris, tentant de recoller les morceaux avec Canal + en conférence de presse. « Le jour où on a négocié avec Mediapro et la Ligue, j’ai eu une malheureuse formule en disant que c’était un jour béni pour le foot français. Ce n'était pas du tout dirigé contre Canal. Mais j'ai compris qu'il y avait de la part de Canal une frustration. Est-ce qu'ils avaient raison trop tôt eux aussi parce que Mediapro n'a pas réussi à tenir ses engagements ? Je pense qu'aujourd'hui, on a affaire à un certain nombre de très grands clubs en France. On ne peut pas dire que le championnat français s'est dévalorisé. Il faut qu'on trouve des solutions avec Canal et ceux qui aiment le foot français pour que les droits TV reviennent à leurs valeurs intrinsèques. On va travailler pour réfléchir aux solutions et je sais bien qu'il y en a qui vont arriver pour permettre au football français d'être au plus haut niveau » a lâché le président de l’Olympique Lyonnais, inquiet au vu de la situation actuelle mais qui ne désespère pas de rapidement trouver une solution.