En France comme ailleurs, la colère des ultras peut vite dégénérer et devenir problématique pour le club en question. Dernier exemple en date du côté de l’OM, où certains supporters mécontents des résultats de leur équipe sont allés jusqu’à taguer des propos blessants à l’encontre de José Anigo sur les murs de la Commanderie, ou inciter à pourrir la vie quotidienne des joueurs. Des débordements auxquels la direction marseillaise a choisi de répondre par la force aux alentours du Vélodrome. D’autres clubs préfèrent en revanche rester à l’écoute et proches de leurs supporters à l’image de Rémi Garde à l’OL, qui avait surpris les observateurs en portant des baskets à l’effigie des « Bad Gones » (groupe d’ultras de l’OL) lors du derby contre l’AS Saint-Etienne. Encore plus proche des fans, le Niçois et ancien ultra Alexy Bosetti n’hésite pas à rejoindre le kop de la Brigade Sud et à montrer son tatouage d’Albert Spaggiari, un ancien malfaiteur. Deux exemples à ne pas suivre selon Daniel Riolo.
« C’est compliqué de contrôler les ultras, car ils se sont radicalisés contre le foot business, a expliqué le consultant dans Lyon Capitale. Lyon arrive bien à les caresser dans le sens du poil, ce n’est pas pareil partout. En Italie c’est une catastrophe. À Marseille, c’est un des éléments qui rend le club invendable. Garde a été démago en mettant des baskets estampillées « Bad Gones ». Si un mec du PSG met des baskets « Boulogne Boys » cela fait l’ouverture du 20h, il faut arrêter de prendre les gens pour des cons. À Nice, un joueur comme Alexy Bosetti est certes sympathique mais il a juste des tatouages de bandits et de politiciens véreux. »