Du phénomène anti-OL de la saison dernière aux critiques personnelles à son égard, Claude Puel s’est lâché sur tous les fronts avant de s'attaquer à la Ligue des Champions cette semaine.
La saison dernière
Premier entraineur des années 2000 depuis Jacques Santini à ne pas donner le titre à Lyon, Claude Puel aurait bien voulu éviter ce record. Malgré cela, la démobilisation progressive de l’effectif historique de l’OL était devenue ingérable pour un entraineur qui n’a pas su remotiver ses troupes pour la course au titre après le revers contre Barcelone en Ligue des Champions. « Elle n'a pas été aussi mauvaise qu'on a bien voulu la présenter. On est tout de même resté vingt-six journées en tête. L'attente s'était totalement portée sur la Ligue des Champions. Dès mon arrivée, on ne m'a parlé que de la coupe d'Europe. L'OL a été sept fois champion, et au fil du temps, la motivation s'étiole. Il y a des habitudes. On pense que les choses vont venir d'elles-mêmes. On aurait dit que l'OL avait fait le tour de la L1. On a perdu le fil conducteur alors que le championnat doit rester la priorité absolue », a reconnu Claude Puel dans un entretien au Progrès de Lyon.
Le nouvel OL
Avec un effectif grandement renouvelé, Claude Puel peut compter sur une nouvelle mentalité, entre des joueurs avides de temps de jeu, et des recrues qui ont beaucoup à prouver. « J'ai à ma disposition un groupe qui me plait et dont le championnat est à nouveau un vrai objectif. En dépit de la perte de deux joueurs décisifs et du renouvellement de 30% de l'équipe, l'entame a été bonne. Mais, ce n'est pas pour autant qu'on va nous dérouler le tapis rouge. La vérité n'est pas sur un premier mois et il y a des inconnues comme notre comportement en Ligue des Champions et le fait d'enchaîner championnat et coupe d'Europe », s’interroge toutefois l’entraineur de l’OL.
Et le nouveau Puel ?
Annoncé comme plus détendu et plus à l’écoute de ses joueurs, moins autoritaire et moins borné dans ses choix tactiques, Claude Puel se défend d’avoir retourné sa veste après l’échec de la saison dernière. « On veut à tout prix que ce soit le cas. Ma manière de travailler est restée la même. Je sens plus de retours du groupe et il y a une meilleure connaissance de ma part ainsi que de celle du staff. Mais, je ne pense pas être aussi rigide qu'on veut bien le dire. Simplement, il existe des règles de vie et tout le monde doit être à la même enseigne », a prévenu Claude Puel, qui ne rigole toujours pas avec la discipline.
La Ligue 1 et l’anti-OL
Pour le technicien lyonnais, la lassitude provoquée par les sept titres consécutifs de l’OL avait fini par énerver tout le monde du football français, des adversaires aux instances. Dans ces conditions, Claude Puel regrette de ne pas avoir joué à armes égales avec ses concurrents. « C'en était devenu caricatural. On ne voulait pas que l'OL soit encore champion ! Cette année, on nous laisse un peu plus tranquille et si l'OM ou Bordeaux ont juste 30% de ce qu'on nous a infligé, ce sera déjà pas mal. On affiche aujourd'hui plus de maturité et de recul et c'est à nous de faire taire les critiques en analysant objectivement nos prestations », a demandé Claude Puel, au risque de passer pour un mauvais perdant sur cette affaire.
La Ligue des Champions
Lyon attaque ce mercredi la Ligue des Champions par des retrouvailles plutôt agréables face à la Fiorentina. Cette saison, cette compétition n’est pas l’objectif majeur du club, qui ne compte toutefois pas y faire de la figuration. « L’objectif est de se qualifier pour les huitièmes de finale. Aucune équipe n'aborde cette compétition en clamant qu'elle va la gagner. C'est un vrai objectif pour les trois mois qui viennent en montrant cette fois-ci la régularité et la lucidité requises. La Ligue des Champions doit prendre la place qu'elle doit prendre. Ni plus ni moins », a énigmatiquement conclu l’entraineur lyonnais, bien conscient que plusieurs de ses joueurs recrutés découvriront ce mercredi cette glorieuse compétition.