Même si la LFP a décidé de décréter un cessez-le-feu concernant les attaques de Jean-Michel Aulas contre le Paris Saint-Germain, les révélations sur un éventuel axe Aulas-Le Graët pour imposer des règles afin de ralentir le club de la capitale font du bruit dans le Landerneau. Et pour Bruno Roger-Petit, l'attitude du président de l'Olympique Lyonnais masque de plus en plus mal une position qui tend surtout à défendre les intérêts de l'OL et cela au détriment de la totalité du football français. Car le journaliste l'affirme sur son blog, sans le PSG les droits TV seraient à la baisse, la présence des clubs de L1 en Ligue des champions serait également réduite et à force de vouloir ressembler à l'Italie, la France pourrait connaître le même souci, à savoir qu'en dehors de la Juventus, quelques clubs légendaires ont sombré.
« Ce couplet Aulas, dont on devine qu'il est conçu pour accuser le PSG d'être en réalité un club aux mains d'une puissance étrangère suspecte, cacherait en vérité un autre objectif. Le vrai. Le seul. Si l'on en croit les gazettes les mieux informées, en accord avec le président de la FFF, Jean-Michel Aulas voudrait contraindre le PSG à recruter français. Aulas et Le Graët, la belle alliance populaire de ceux qui entendent effacer les succès du PSG de Nasser El-Khelaïfi. Les Talleyrant et Fouché du football français. Le vice appuyé au bras du crime, unis pour en finir avec l'empereur du PSG. Aulas souhaiterait que la France s'aligne sur l'Italie et son dispositif protectionniste (…) En adoptant ce modèle, le PSG serait contraint de recruter moins de stars étrangères. Et davantage de petits Français. Restons chez nous, entre nous. Aulas et Le Graët ont-ils vu le résultat de cette politique italienne ? (…) La promesse Aulas est redoutable, parce qu'aussi égotique que stupide, malthusienne et étriquée. Handicaper le PSG, c'est un pari aléatoire pour tenter de faire de l'OL un borgne roi parmi les aveugles. Parce qu'à la fin, il faut bien le dire : affaiblir Paris, ce serait affaiblir la Ligue 1, non seulement d'un strict point de vue national, mais aussi européen. Ce serait faire entrer le football français dans l'engourdissement qui précède la mort. Pourquoi la Ligue 1 vaut-elle encore quelques centaines de millions d'Euros de droits télévisés ? Parce que le PSG aligne des vedettes de renom. Sans des Ibrahimovic, Di Maria, Cavani, Verratti, que vaudrait le spectacle télévisé Ligue 1 ? Bien moins qu'aujourd'hui, assurément. Y compris auprès des diffuseurs étrangers. Pourquoi la France est-elle encore à peu près dignement représenté en ligue des Champions ? Parce que le PSG y a disputé quatre quarts de finale d'affilée, ce qui le place dans le top 8 des grands d'Europe. Si l'on devait compter sur les dernières performances de l'OL ou de l'OM dans cette compétition, lamentables et ridicules, la France finirait au même rang que la Bulgarie ou la Pologne (…) Mesdames, messieurs, sous vos applaudissements, Jean-Michel Aulas, pompier pyromane du football français », écrit Bruno Roger-Petit, qui estime donc que le patron de l’Olympique Lyonnais se la joue solo, quitte à plomber tout le monde.