Pierre Ménès a assisté à la défaite de l’OL face à son rival stéphanois dans un Chaudron bouillonnant de plaisir. Mais, au moment de l’analyse, si le journaliste de Canal+ a adoré l’ambiance de ce derby, il est quand même estomaqué que l’Olympique Lyonnais se soit incliné face aux Verts. Pierre Ménès estime que Bruno Genesio a peut-être fauté dans ses choix tactiques, mais que le but de Soderlund a plutôt été une aubaine pour le joueur norvégien de l’ASSE, qui se fait tailler un petit costard pour le reste de son match.
« L’OL a perdu le derby à Geoffroy-Guichard, de façon assez incroyable. Et si les Lyonnais l’ont perdu, c’est globalement de leur faute car ils n’ont pas su concrétiser leur maîtrise globale, tactique et technique. Côté lyonnais, toutes les stats sont au vert sur ce match, mais ils se sont heurtés trois fois à un Ruffier en état de grâce et puis Génésio a peut-être trop tardé à faire des changements offensifs en faisant entrer Valbuena à un quart d’heure de la fin et Kalulu puis Cornet beaucoup trop tard. Sainté n’a rien montré comme l’a reconnu avec beaucoup d’élégance et de lucidité Galtier. Mais au moins, les Verts ont retrouvé les vertus qu’on leur connaît depuis plusieurs saisons : l’abnégation, l’engagement physique, la combativité. Cela compense une faiblesse technique parfois pénible. Søderlund, auteur d’un match d’une médiocrité sans nom, a profité de l’erreur de Tolisso et du manque d’agressivité d’Umtiti pour offrir la but de la victoire et se faire immédiatement adouber par les supporters des Verts, de loin le meilleur acteur de ce derby qui n’a pas atteint des sommets. L’OL se retrouve 9e et jouera très certainement sa dernière chance d’accrocher le podium dimanche prochain lors de la réception de l’OM, qui le devance désormais à la différence de buts. Un Olympico qu’on espère plus passionnant et plus ouvert que ce derby globalement décevant », écrit, sur son blog, Pierre Ménès, qui sait que l’OL-OM qui s’annonce dans une semaine vaudra son pesant d’or et pas uniquement à cause du scénario à l’aller.