Il y a presque un an jour pour jour, Alexandre Marles était nommé à la tête d’un nouveau pole à Lyon, afin de faire changer les choses. L’Olympique Lyonnais venait de passer plusieurs saisons avec une infirmerie particulièrement bien garnie, et Jean-Michel Aulas avait décidé de se séparer de son préparateur physique historique Robert Duverne. Débarqué du Paris SG, Marles avait connu des débuts difficiles, le changement de méthode étant radical et les deux premiers mois de compétition s’avérant catastrophiques, avec le fameux coup de gueule de Maxime Gonalons en prime. Mais le résultat final vaut le détour, explique ainsi ce spécialiste de la performance dans la Voix du Nord.
Opération infirmerie vide
« C’est Jean-Michel Aulas qui est venu me chercher. L’idée, c’était de repartir de zéro. Il m’a donné carte blanche pour recruter trois préparateurs physiques, idem pour la méthode. C’est sûr que ça a été un grand bouleversement pour le staff et les joueurs. Ma philosophie de travail n’était pas du tout la même que celle de Robert Duverne, mon prédécesseur, qui a marqué l’histoire du club. Ma principale mission, c’était de réduire les blessures, c’est pour ça que le président m’a engagé. Au PSG, j’étais passé de 12 à 5 % de joueurs indisponibles en 2013. À Lyon, c’est vrai que le début de saison a été difficile. Après la défaite face à Lens, on est éliminés de l’Europa League, puis on perd à Metz… Et d’un seul coup, on s’est mis à gagner : neuf victoires d’affilée, invaincus pendant vingt-deux matchs… On finit deuxième. On ne peut pas dire que la préparation physique a été si mauvaise que ça… (sourire) », a malicieusement glissé Alexandre Marles, qui a su faire taire les critiques, mais sait également qu’il sera attendu au tournant la saison prochaine, avec la Coupe d’Europe en prime dans le calendrier.