Fautif sur le but encaissé à Bordeaux (1-2) samedi dernier, Joachim Andersen s’est fait massacrer dans la presse. Un traitement injuste selon l’entraîneur Rudi Garcia.
Le succès en Gironde n’a pas suffi pour effacer la boulette de Joachim Andersen. En remettant un ballon en retrait pour le gardien Anthony Lopes, le défenseur central de l’Olympique Lyonnais avait permis au Bordelais Jimmy Briand d’ouvrir le score. Forcément, ses notes dans les médias sont restées basses, et ce malgré les efforts de Rudi Garcia. « Tout le monde peut faire une erreur. Mais se reprendre et faire un bon match après avoir fait une erreur, ce n’est pas donné à tout le monde, a réagi l’entraîneur des Gones. Je n’ai pas été tellement écouté par vous (les journalistes, ndlr) vu les notes qui lui ont été attribuées. »
« Lui m’a entendu et je pense que ça lui a fait du bien parce que c’est une vérité. Je pense qu’il a fait un très bon match malgré son erreur qui nous a coûté un but, a estimé le technicien. Avec tous les joueurs, il y a parfois un travail spécifique à entreprendre sur le plan athlétique ou sur le point technique. Claudio Caçapa s’occupe de nos défenseurs et l’a fait travailler aujourd’hui. Les joueurs ont besoin de la confiance de leur coach et l’ont tous sans exception. »
La thèse de l’adaptation
L’occasion pour Garcia de rappeler que son défenseur arrivé en provenance de la Sampdoria apprend encore à connaître la Ligue 1. « Il a besoin de s’adapter, c’est un nouveau championnat, a souligné l’ancien coach de la Roma. Je connais bien le championnat italien, c’est complètement différent. C’est plus tactique et les défenses sont plus protégées. On joue un football où on doit avoir une ligne de défense assez haute et on le fait plutôt bien. »
« Je vous rejoins sur l’aspect confiance. Ça fait partie de son travail perso et du nôtre pour qu’il ait confiance en lui. Il suffit qu’il se regarde dans la glace le matin et il verra un grand costaud capable de faire des matchs de très haut niveau. Je pense à la réception de Benfica en Ligue des Champions », a rappelé l’entraîneur, plein d’humour en évoquant le prix du transfert (30 M€ bonus compris) qui pèse sur les épaules d’Andersen. « Ça peut jouer, a-t-il avoué. On va le revendre le même prix et l’acheter moins cher comme ça, il aura moins de pression. On va trouver des astuces. » Blague à part, le Danois devra se montrer plus régulier sur cette deuxième partie de saison.