Sponsor sur le dos des maillots de l’Olympique Lyonnais depuis octobre dernier, le groupe rhodanien Alila est spécialisé dans le logement social. Et ce partenariat a provoqué quelques commentaires acides, certains étant étonnés de voir une entreprise qui oeuvre dans le social investir dans le football, accusant presque Alila de s’offrir une bonne image grâce à de l’argent gagné sur le dos des gens en difficulté. Répondant à Lyon Capitale, le patron de cette société s’est défendue de cette accusation de vouloir s’acheter une bonne conscience.
« Je ne profite pas de la misère sociale pour gagner de l’argent. Aujourd’hui, quel est le constat ? En France, il y a 1,8 million de demandes de logements sociaux en attente : sur Lyon, c’est quatre ans d’attente pour avoir un logement social, à Paris c’est sept… L’ensemble de la promotion immobilière ne s’est jamais intéressée à cette problématique. C’était un parent pauvre de l’immobilier, le caillou dans la chaussure, et moi je me suis dit que le logement social n’avait que des avantages. Je ne fais pas ma fortune sur le logement social, je ne gagne pas d’argent sur la misère sociale, je fais gagner de l’argent à mes clients. Car, quand ils m’achètent des programmes, cela leur revient mois cher que si c’étaient les bailleurs sociaux qui construisaient eux-mêmes. Ce sont eux qui gagnent finalement de l’argent. En devenant partenaire de l’OL, je ne m’achète aucune conscience. Je suis un Lyonnais, je suis né dans le 7e arrondissement, j’ai vécu à la Duchère, j’ai toujours été un fervent supporter de l’OL, rappelle Hervé Legros, qui estime que le club de Jean-Michel Aulas accorde une grande place à l’aspect social du football et que cela a pesé dans son choix de devenir partenaire de l’Olympique Lyonnais pour deux ans. L’image de l’OL et les valeurs du club, avec l’OL Fondation, la Cité de l’emploi, l’insertion dans les quartiers… sont les mêmes que mon entreprise. Alila est une entreprise privée, on gagne de l’argent et on le réinvestit dans la métropole qui nous a vu naître. On prouve tous les jours qu’Alila est une entreprise citoyenne. Je n’ai pas de problème à soutenir l’OL car je suis un entrepreneur privé. Ce n’est pas de l’argent public. J’ai réussi à créer du business, mais ça, c’est mon côté entrepreneur. Il n’y en a pas un qui peut me reprocher de vouloir spolier qui que ce soit. Je n’ai aucun scrupule quand je gagne un peu d’argent d’en faire ce que je veux. »