Bruno Genesio n'a pas l'air d'un révolutionnaire, mais il n'empêche que l'entraîneur de l'Olympique Lyonnais a rapidement démonté les choix tactiques de son prédécesseur afin d'imposer un nouveau dispositif et surtout de nouveaux joueurs. Et cela quitte à bousculer la hiérarchie. Cela a fini par payer comme on peut actuellement le constater du côté de l'OL. Pour Eric Carrière, ancien joueur de Lyon et désormais consultant de Canal+, Bruno Genesio a réussi le choix parfait ou presque en passant du 4-4-2 au 4-3-3.
« Rachid Ghezzal était un simple joker et Maxwel Cornet un joueur encore en développement lors de la première partie de saison. Pourtant, Genesio en a fait des titulaires et pas seulement pour changer, mais bel et bien parce qu’il y a désormais une autre animation tactique (…) Avec ce nouveau schéma, il ne faut pas oublier le rôle joué par les milieux relayeurs. Car, en l’absence d’un meneur, Darder, par exemple, peut davantage aller entre les lignes, attirer des défenseurs pour trouver des intervalles de passes, notamment entre l’un des arrières centraux et son latéral. Cela ajoute du mouvement et des situations face au jeu, alors qu’en première partie de saison c’était davantage arrêté et dos au but adverse. Tout cela bénéficie à Alexandre Lacazette, qui trouve des joueurs qui percutent vers l’avant, viennent vers sa zone pour combiner, alors qu’auparavant il se sentait obligé de décrocher pour aller chercher le jeu », fait remarquer, dans France-Football, Eric Carrière, qui constate que cette évolution très concrète du dispositif tactique a été utile à tous, même si pour cela Bruno Genesio a poussé des joueurs sur la touche. Mais c’est aussi cela le métier d'entraîneur.