Avec 30 ans d’expérience à la tête du club, Jean-Michel Aulas connaît son métier sur le bout des doigts, et il mesure parfaitement l’engouement médiatique que suscite un club de football de premier plan.
Il en joue fréquemment, n’hésitant pas à tirer la couverture à lui pour allumer des contre-feux quand les choses ne se passent pas parfaitement. Pourtant, même quand l’OL dominait la Ligue 1 au début des années 2000, la communication de Jean-Michel Aulas était déjà explosive, et Alain Perrin s’en souvient parfaitement. Le technicien n’a entrainé l’OL que pendant une saison en 2007-08, et a ensuite été prié de prendre la porte malgré un doublé Coupe-Championnat. Celui qui a également été entraineur à Saint-Etienne avoue qu’il n’était pas fan des prises de parole de son président dans les médias, où son autorité en prenait souvent un coup.
« J'ai été pas mal égratigné. C'était nuisible à l'autorité et à la crédibilité de la fonction. Communiquer dans la presse n'apporte pas grand-chose à l'équipe, au contraire. Le patron faisait ses réflexions... Je me suis retenu d'entrer dans ce jeu, je ne voulais pas polémiquer. Ça nuisait à mon travail, je lui ai dit une fois. Ça n'a rien changé. À Lyon, l'entraîneur ne sert pas à faire le recrutement. J'ai été associé à quelques discussions au début et je me suis rendu compte qu'on n'écoutait pas mon avis. Avant la rupture marquée par Claude Puel (2008-2011), la fonction de l'entraîneur à l'OL, c'était de piloter la Ferrari, de faire fonctionner le groupe mis à votre disposition », a expliqué Alain Perrin dans les colonnes de L’Equipe.