C’est une sorte de tradition à l’Olympique Lyonnais : la porte est toujours ouverte pour les anciens du club rhodanien.
Florian Maurice, Claudio Caçapa et Grégory Coupet pourront confirmer, Jean-Michel Aulas trouve toujours une place pour ses ex-Gones. Surtout s’ils ont contribué à l’épopée de l’OL au début des années 2000 comme l’a fait Juninho. Ce n’est un secret pour personne, le président lyonnais aimerait inscrire le Brésilien dans son organigramme. Mais l’ancien artilleur a refusé l’invitation et s’est expliqué dans la presse.
« J’ai reçu une proposition de Lyon mais j’ai préféré attendre. J'ai les compétences pour être dirigeant. Mais à cause de ce qu’il se passe au Brésil et de ce que j’ai vu du monde des médias, je préfère attendre, a confié le consultant à El Pais. J’ai joué au football pendant 20 ans. J’ai toujours eu en tête de ne pas être dans le besoin au moment d’arrêter. Et pour ne pas avoir à vendre mon âme, je n’ai jamais dépensé plus de 30% de ce que j’ai gagné en tant que joueur. Je me suis préparé. J’ai investi 70% de mes revenus. »
Juninho surpris par les Français
Mais que JMA se rassure, « Juni », affecté par la mentalité dans son pays natal, pourrait vite changer d’avis. « Ce qui a éveillé ma conscience politique, c’est le côté humain des Français, a-t-il raconté. Je pensais que les Brésiliens étaient des gens solidaires. Mais quel mensonge ! Les Français le sont. Il y a des extrémistes, des gens qui méprisent les musulmans, des racistes. Mais la plupart sont des gens évolués humainement. » Simple exemple avec les jeunes talents tricolores.
« J’ai vu des jeunes à qui l'on proposait des contrats deux fois plus importants dans d’autres clubs mais qui les refusaient, parce qu’ils voulaient rester dans la ville où ils ont grandi, s’est étonné Juninho. Je ne comprenais pas, je ne voyais que le côté financier. Nous sommes très égoïstes ici. Si je le sais, c’est parce que j’ai vécu en dehors du Brésil. Le football m’a appris à voir le monde. Le football m’a sauvé la vie. » Autant dire qu’un retour en France n’est pas à exclure…