C'est une évidence, les 300 supporters lyonnais qui ont fait le déplacement mardi jusqu'à Séville s'en souviendront longtemps, et pas uniquement à cause de la défaite de l'OL. En effet, de nombreux témoignages sortent ce mercredi concernant le traitement musclé réservé par la police espagnole aux différents groupes ainsi qu'a des responsable de l'Olympique Lyonnais, lesquels ont été pris par la patrouille sans aucune raison.
A l'heure où plusieurs supporters rhodaniens devraient être jugés en comparution immédiate, et que des blessés seront rapatriés, un responsable du Kop Virage Nord fait, sur le site de L'Equipe, un récit surréaliste des événements intervenus à Séville. « Vers 19 heures, on s’est mis en place pour se rendre au stade, qui se situait à environ trente minutes de marche, sous l’encadrement de la police espagnole qui nous escortait. Comme à chaque endroit où on va à l'extérieur, on a cherché parmi ces forces de l’ordre des interlocuteurs. On n’en a pas trouvé car ils ont, tout de suite, refusé de dialoguer avec nous (…) On est ensuite arrivés sur une place où les forces de l’ordre nous ont demandé de passer cinq par cinq entre deux rangées de policiers. On a accepté de le faire pour essayer de travailler en confiance et ce sont nos responsables qui sont passés les premiers. Là, sans explication, au moment de leur passage entre ces deux rangées de policiers, ils se sont fait «allumer». Notre groupe a essayé d’aller les récupérer au milieu des policiers pour les protéger et cela a débouché sur de nouveaux incidents. On a donc essayé de prendre contact avec les responsables de l’OL qui nous encadrent habituellement mais ils étaient au stade, à environ vingt minutes à pied de l’endroit où on se trouvait. Tout au long du chemin, les coups se sont multipliés jusqu’à notre arrivée devant le stade où on s'est fait violemment charger par les forces de l’ordre, notamment par la police montée. Cela devant les responsables de l’OL et le délégué de l’UEFA qui étaient choqués et outrés. Il y a eu pas mal de blessés légers et deux qui l'ont été plus sérieusement. L’un a eu la clavicule cassée et l’autre, le crâne ouvert avec suspicion de traumatisme crânien. Quatre supporters ont également été interpellés et devraient passer en procès. Ce n’est pas négligeable quand on se souvient des incidents qui avaient émaillé le match entre l’Atlético de Madrid et Marseille, avec l’incarcération de Santos, l’un des leaders du Commando Ultra », rappelle Benoît, inquiet de ce qui peut arriver aux supporters actuellement aux mains de la justice espagnole. A priori, l’Olympique Lyonnais a décidé de prendre un avocat afin d’aider ses supporters et de préparer une riposte à ces graves incidents.
Enfin revenu en France, sans bobo, contrairement à de trop nombreux fans de l'OL venus jusqu'à Séville juste pour encourager leur équipe...
— Flo (@Flo2lyon) 28 septembre 2016