Un an après avoir acheté l'Olympique Lyonnais, John Textor cherche à lever 300 millions d'euros. Pour cela, l'homme d'affaires américain va mettre le stade en garantie, et il veut également vendre une partie de la future arena.
Josh Noble, journaliste du Financial Times, fait passer un frisson dans le dos des supporters lyonnais ce mercredi. Dans un long article, ce spécialiste du business annonce que John Textor a demandé à la banque d’investissement Goldman Sachs de lui permettre de lever 300 millions d’euros pour permettre de ramener les comptes de l’Olympique Lyonnais à l’équilibre et se donner de l'air pour investir sur le secteur sportif. Pour s’offrir OL Groupe, Textor a fait appel à plusieurs financiers, mais certains veulent déjà récupérer leur investissement. C’est notamment le cas d’Iconic Sports Acquisition Corp, qui appartient au milliardaire Alexande Kastner lequel aurait demandé le remboursement immédiat de 75 millions d’euros. Afin de contribuer à cette levée de fond, le patron de l’Olympique Lyonnais a accepté de mettre le Groupama Stadium en garantie. Et ce n'est pas tout.
La LDC Arena vendue, le Groupama Stadium en garantie
Il est en train de détricoter l'écosystème OL (jusqu'au stade) pour compenser le fait qu'il est la serpillière de preteurs qui commencent à s'inquiéter et qui ont donc besoin d'être rassurés.
— Charly M. (@SeriousCharly) September 27, 2023
C'est extrêmement risqué pour l'avenir du club (s'il en a encore un). https://t.co/HqHFxfzPzt
Le Financial Times affirme également que pour faire entrer du cash dans les caisses d'OL Groupe, John Textor va également céder tout ou partie de son arena. « Le club a lancé un appel d'offres pour 40% ou le contrôle total de la LDLC Arena, la nouvelle salle polyvalente qui devrait être ouverte d'ici à la fin de cette année 2023 », précise le média économique dont l'inauguration est prévue fin novembre avec un match de l'Euroligue de basket entre l'ASVEL et le Bayern Munich. « John Textor reste convaincu que le modèle d'Eagle Football, qu'il décrit comme consistant à rechercher des footballeurs talentueux encore inconnus, et d'éviter les joueurs vedettes, et à vendre ceux qui sont demandés dans un but financier, finira par porter ses fruits en France », précise Josh Noble.
Et ce dernier d'expliquer que celui qui a payé 800 millions d'euros à Jean-Michel Aulas pour acheter OL Groupe pourrait décider de faire coter Eagle Football à la bourse américaine. Tout est bon pour trouver de l'argent, même si cela semble bien nébuleux pour les supporters lyonnais, qui souhaitent plus que tout que l'Olympique Lyonnais soit et reste un club de football. C'est visiblement mal barré, même si John Textor est optimiste : « Donnez moi un an et demi. Notre approche a marché dans d’autres marchés, nous verrons si cela fonctionne à Lyon. »