La double enquête autour du match OL-CSKA Moscou met en lumière un problème bien connu avec certains supporters lyonnais, mais qui ne parvient pour le moment pas à être résolu.
Il y a tout d’abord le côté judiciaire avec l’agression par près de 200 « supporters » des forces de police à l’extérieur du Groupama Stadium, avant le match. Un comportement prémédité et qui est attribué à un groupe identitaire d’extrême-droite, bien installé dans les tribunes lyonnaises. L’autre enquête est chapeautée par l’UEFA et se penche principalement sur le caractère raciste de certains gestes dans les tribunes ce soir-là. Deux investigations qui se rejoignent, puisque l’OL ne parvient pas à se défaire d’une frange de supporters nationalistes, qui se retrouve dans la partie basse de la tribune sud. Malgré des dénonciations, des plaintes et des sanctions exemplaires (exclusion du stade à vie pour l’un des supporters concerné et repéré par les caméras de sécurité), le club rhodanien ne parvient pas à faire le grand coup de balai qu’il aimerait, comme le reconnaît Xavier Pierrot.
« On est obligés d’attendre qu’il y ait des actes caractérisés pour pouvoir prendre des sanctions. On continue à traiter nos tribunes dans la concertation avec nos groupes de supporters tout en étant inflexibles quand la limite est franchie », annonce le Stadium Manager dans les colonnes de L’Equipe. Les suites de l’enquête pourraient en tout cas tendre les relations entre certains groupes de supporters et le club, puisque parmi les personnes identifiés dans l’attaque des policiers, on retrouve plusieurs membres des groupes Lyon 1950 et Kop Virage Nord.