Seul spécialiste du poste de latéral gauche, le jeune Melvin Bard n’est que rarement utilisé par l’entraîneur Rudi Garcia à l’Olympique Lyonnais. Une gestion étonnante que beaucoup d’observateurs ont bien du mal à comprendre.
Le traitement infligé à Melvin Bard est peut-être plus étonnant que le cas Rayan Cherki. D’un côté, le milieu offensif se retrouve confronté à une rude concurrence et reçoit régulièrement des rappels à l’ordre sur son implication. On peut donc facilement comprendre son faible temps de jeu. En revanche, les 10 petites apparitions en Ligue 1, pour seulement trois titularisations, accordées au latéral gauche sont plus difficiles à expliquer.
Pour commencer, rappelons que l’Olympique Lyonnais avait tout fait pour le convaincre de prolonger son contrat l’été dernier, lorsque le Bayern Munich était prêt à l’accueillir. Il faut dire que Bard est le seul spécialiste de l’effectif au poste d’arrière-gauche puisque Maxwell Cornet a été descendu d’un cran, tandis que le droitier Mattia De Sciglio ressemblait à une solution de dépannage. Ce sont pourtant ces deux éléments que privilégient Rudi Garcia cette saison, et ce malgré leurs performances mitigées voire décevantes. Un choix incompréhensible pour de nombreux observateurs, supporters et anciens coéquipiers de Bard en équipe réserve de l’Olympique Lyonnais. A commencer par le gardien Dorian Grange.
« Bard prêt à s’imposer en Ligue 1 »
« Il a le profil idéal : c’est un bosseur toujours assidu à tous les niveaux, il a une bonne caisse physique et il a un super pied gauche, avec lequel il est capable de tout, a encensé l’ancien portier rhodanien pour 20 Minutes. Il prend ce qu’on lui donne en ce moment mais dès qu’il aura vraiment sa chance, il va la saisir pleinement. » C’est aussi l’avis d’un autre ex-partenaire, à savoir Bryan Ngwabijen. « Melvin est prêt à s’imposer en Ligue 1, il n’attend que ça pour apporter toute sa vivacité et son explosivité, a confié le défenseur central du Sporting Club de Lyon (National). Il ne va rien lâcher, il adore la concurrence. » Manifestement, le problème vient plutôt de l’avis de l’entraîneur qui ne l’estime pas encore prêt.