Pour lancer les hostilités du choc entre son Olympique Lyonnais et le Paris Saint-Germain, Jean-Michel Aulas a critiqué les méthodes de Nasser Al-Khelaïfi... tout en l’amadouant.
Depuis plusieurs mois, et encore plus depuis le dernier mercato estival ultra-dépensier du club de la capitale française, Jean-Michel Aulas n'hésite pas à taper sur le PSG et son président. Si le boss de l'OL a beaucoup d’estime personnelle pour Nasser Al-Khelaïfi, JMA apprécie très peu le modèle et le fonctionnement de Paris, qui dépense des millions et des millions d'euros sur le marché des transferts pour s'acheter les stars du football mondial... au détriment des intérêts de la Ligue 1, défendue par le président lyonnais.
« J’adore Nasser, c’est une personnalité attachante. Il a plein de qualités. Maintenant, le modèle qu’il représente, je le trouve dangereux pour le football français et en l’occurrence pour Lyon, Marseille, Bordeaux ou Saint-Etienne, qui sont dans une économie réelle. On n’arrive pas à avoir des informations précises, mais un budget annuel de l’ordre de 800 M€, c’est beaucoup et dangereux pour les clubs à taille humaine. Franchement, il y a des moments où on s’entend très bien. Je sais qu’il a horreur que je dise ce que j’aime dire, c’est-à-dire que le PSG crée dans la bulle du football une inflation dangereuse en France. Mais l’homme est attachant. On peut dissocier le système qu’il représente et l’homme. Et il n’est pas en cause. Ce qui est en cause, ce sont les structures du football français qui légitiment cet état de fait. Je n’en veux pas à Nasser, je combats le système qu’il représente. Ça n’enlève rien à l’estime que j’ai pour lui. L’homme n’est absolument pas en cause. Si j’avais trente ans de moins, j’aimerais bien lui ressembler. Il est intelligent, élégant, à l’aise. Et puis il n’a pas de problèmes économiques », a balancé, dans les colonnes du Parisien, Aulas, pour qui la classe de Nasser Al-Khelaïfi ne l'empêche pas de mettre le doigt sur le problème que représente, selon lui, le PSG en France.