Deux jours après l’attaque du bus du Borussia Dortmund, la rencontre d’Europa League entre l’Olympique Lyonnais et Besiktas (2-1) a été marquée par des débordements.
Du début de soirée jusqu’au coup d’envoi retardé, des supporters des deux équipes étaient impliqués dans de violents incidents qui ont obligé certains spectateurs à se réfugier sur la pelouse. Des scènes auxquelles Denis Balbir, en tant que commentateur pour W9, a assisté.
« Nous sommes partis pour le stade à 18h30 avec quelques embouteillages classiques, mais une tension palpable, a raconté le journaliste sur son blog Yahoo Sport. L’arrivée au Parc OL se fait dans des bruits sourds consécutifs et une odeur de gaz lacrymogène. Une information circule. Des Turcs venus d'Allemagne sans billets passent à côté de nous furieux, car l'accès aux grandins leur est refusé et foncent vers la boutique du club brisant les vitres de colère. Des heurts. Des poursuites, des odeurs de bataille rangée. » Et l’ambiance n’a pas changé une fois entré dans l’enceinte.
Des supporters « mains en l’air »
« Notre regard est constamment dirigé en hauteur et ce n'est pas pour voir le ciel. Le match classé à haut risque, au niveau 4, niveau maximum, va dégénérer. (...) Des bagarres éclatent au dessus du virage Sud, a témoigné notre confrère. Quelques stadiers essayent d'intervenir. En dessous, les supporters de Lyon prennent peur et en pénétrant sur le terrain, certains, mains en l'air, expliquent qu'ils veulent par cet envahissement irréel fuir les gazs lacrymogènes que s'échangent les supporters. L'échauffement vient de se terminer et les joueurs de Lyon, en voyant le spectacle, accélèrent le retour aux vestiaires. »
Quelles conséquences ?
« Les questions se posent. Sans être nombreuses, elles sont capitales au moment où Lyon est en lice pour organiser la finale de l’Europa League en 2018. La distribution des billets de match qui était sous contrôle, la venue au stade d'énergumènes qui rentrent dans l'enceinte du Parc OL avec des fumigènes et autres projectiles. L'UEFA a du pain sur la planche. Lyon et Besiktas pourraient être sanctionnés. Il y a un match retour et les polémiques ne manqueront pas d'éclater au moment où plus que le football, le monde se meurt », a conclu Balbir, dégoûté par cette triste semaine.