Commentateur des matchs de l’équipe de France sur TF1, Grégoire Margotton profite d’un poste que l’on pourrait qualifier de confortable.
En tout cas, ses fonctions ne l’exposent pas à des situations périlleuses auprès des joueurs, entraîneurs ou dirigeants. A l’image de cette scène improbable avec le président de l’Olympique Lyonnais Jean-Michel Aulas, lorsque le journaliste travaillait pour Canal+. « C'était il y a un peu plus de dix ans, a raconté notre confrère à France Football. J'ai dit pendant un match, sur un Jour de Foot avant la dernière journée : "Alain Perrin ne sera plus l'entraîneur de l'OL l'année prochaine". »
Aulas s'incruste en direct
« Je fais mon petit duplex de là-bas, des vestiaires, avec Alex Ruiz qui présentait Jour de Foot. Je commence à raconter le match et là, arrive Aulas, a-t-il poursuivi. "Bon, Grégoire, il paraît que vous avez donné de fausses informations ?" Et là, il s'incruste et on dépasse, on dépasse, et moi, je ne pouvais pas relancer - jurisprudence Gilardi ; je sais qu'Alex a quinze résumés à faire, que son émission va durer encore - pour dire à Aulas qu'il avait tort. »
« Il m’a pourri »
« Perrin est alors à côté de moi. Tu viens de dire que le mec qui est là va être viré ; son président arrive et certifie que non, bref, je me liquéfie en direct. Je ne relance pas, s’est souvenu Margotton. Il m'a pourri, me disant que je n'avais pas le droit de dire ça, que c'était une fausse information. La Pravda... Bon évidemment, Perrin a été viré cinq jours après ! J'avais raison mais j'ai beaucoup grandi ce soir-là ! » Quelques années plus tard, JMA a parfois la dent dure avec les journalistes, mais sur Twitter désormais.