Le vent tourne très vite dans le monde du football, et Hubert Fournier est bien placé pour le savoir.
En fin de saison dernière, il avait été félicité chaleureusement pour avoir ramené son équipe en Ligue des Champions, et avait vu son contrat être prolongé d’office. Six mois plus tard, pendant la trêve hivernale, Fournier avait sauté pour faire place à son adjoint. Depuis, cela doit certainement être difficile à digérer pour l’ancien entraineur, qui entend à longueur de temps les joueurs dire qu’ils ont retrouvé l’envie, la motivation, et qu’ils travaillent enfin, qu’ils progressent, dans un système qui leur plait. Pourtant, en dehors d’une petite intervention, Fournier n’est jamais revenu sur la fin de sa collaboration, refusant la plupart des sollicitations. Jean-Michel Aulas a expliqué ce silence radio par le fait que le technicien n’a pas été limogé, et est donc toujours à l’OL, officiellement en très bons termes avec tout le monde.
« Alors, premièrement, ce n’est pas un licenciement ! (Rires) On s’est mis d’accord sur un départ organisé et consenti, comme ça se fait dans les entreprises… J’ai en effet gardé de bonnes relations avec Hubert, on a d’ailleurs déjeuné ensemble il y a trois semaines. Non, on n’a pas signé de convention où on s’engage à ne pas dire de mal l’un de l’autre. Je lui ai simplement dit que ce n’était pas son intérêt… », a confié Jean-Michel Aulas dans le magazine Planète Lyon. Une très belle opération donc pour le président lyonnais, qui continue certes de payer son entraineur, mais ne lui a pas versé d’indemnités de licenciement. Et il n’aura probablement pas à le faire puisque, comme le font parfois les clubs anglais ou italiens, Fournier sera amené à quitter l’OL de lui-même s’il accepte un poste ailleurs. Après le procès gagné contre Claude Puel, le club rhodanien parvient décidément à se séparer de ses entraineurs en douceur sur le plan financier.