Au four et au moulin pendant cette trêve internationale pour faire monter en puissance son projet de réforme sur les quotas de joueurs formés au club et l’encadrement de la masse salariale en Ligue 1, Jean-Michel Aulas ne veut pas que sa réforme paraisse pour être uniquement ciblée contre le PSG. Selon le président lyonnais, elle permettra de présenter un championnat plus équilibré, mais pourrait aussi bénéficier au Paris SG sur le long terme et à l'équipe de France. C’est en brossant les dirigeants parisiens dans le sens du poil que JMA espère que ces nouvelles mesures prônées passeront beaucoup mieux, comme il l’a confié à l’AFP.
« Le Paris Saint-Germain le sait bien aussi, c’est une chance fantastique pour lui. Il a un excellent centre de formation. Il vient de recruter l’un des meilleurs formateurs en Europe venant de Barcelone. Il a tous les ingrédients pour bénéficier de cette réforme. Il ne le sait pas encore mais cette réforme est faite pour lui afin de lui permettre de sortir d’une logique qui coûte beaucoup trop cher et qui, même quand on est extrêmement fortuné, peut à un moment ou à un autre poser problème. Nous avons affaire à des gens très intelligents. Les gens du PSG n’ont pas attendu qu’on leur souffle un certain nombre de choses pour prendre des décisions. Ils viennent d’annoncer la création d’un centre d’entraînement et un centre de formation pour 250 millions d’euros dans la banlieue parisienne. Ce n’est pas pour dépenser toujours autant d’argent en achetant étranger. Quand on est complètement intégré à la vie française, et c’est le cas évidemment, des investisseurs qataris, on peut aussi comprendre que lorsque l’on investit dans la formation, c’est pour l’utiliser, pour l’utiliser pour les autres, satisfaire tous les autres clubs, et aussi pour soi-même », a souligné le patron de l’OL, qui sent bien que le PSG ne risque pas d’être ravi par cette réforme, puisqu’il est presque le seul club français à pouvoir s’offrir les meilleurs joueurs d’Europe, peu importe leur nationalité. Sans parler du fameux « salary-cap » qui pourrait freiner les investissements au niveau des joueurs venant des grands clubs européens.