L'Olympique Lyonnais a touché le fond contre Lens, et l'espoir de finir sur le podium de la Ligue 1 s'éloigne, même si la saison est encore longue. Peter Bosz est clairement en danger, Jean-Michel Aulas est entré dans la danse.
Du côté de l’OL on l’avait dit et répété tout au long de la semaine, le match de dimanche soir à Bollaert avait une vraie importance, le RC Lens étant désormais un candidat plus que sérieux dans la course à un ticket pour la Ligue des champions en fin de saison. Mais ces belles paroles n’ont pas été suivies d’effet, puisqu’Alexandre Lacazette et ses coéquipiers ont été mauvais contre l’équipe nordiste, Anthony Lopes étant le seul à surnager dans cette rencontre durant laquelle l’Olympique Lyonnais n’a eu aucun tir cadré. C’est peu dire que désormais les supporters de l’OL estiment en avoir assez vu avec Peter Bosz, et son départ est réclamé de toute urgence afin de sauver ce qui peut encore l’être. Pas de quoi inquiéter l’entraîneur néerlandais. « Non, je ne suis pas en danger. Moi, non. La pression est toujours là, surtout à Lyon, bien sûr », a confié le successeur de Rudi Garcia. Et si Peter Bosz a ainsi répondu, c’est qu’il savait probablement ce que Jean-Michel Aulas allait dire.
OL-TFC, le dernier match de Peter Bosz à Lyon ?
@hugoguillemet quand on veut tuer son chien on dit qu’il a la rage:ls défaites ne sont pas révélatrices d nos qualités d’équipe,ni des options du staff:il faut travailler et gagner enfin vendredi l’OL est 7 ème et le bashing nous affaiblit plutôt que de nous aider:soyons forts 💪
— Jean-Michel AULAS (@JM_Aulas) October 2, 2022
Car du côté du président de l’Olympique Lyonnais, qui était à Lens dimanche soir, on a répondu en deux temps après le naufrage de l'OL à Bollaert-Delelis. D’abord très rapidement sur les réseaux sociaux, en interpellant un journaliste de L’Equipe. « Quand on veut tuer son chien, on dit qu’il a la rage. Les défaites ne sont pas révélatrices de nos qualités d’équipe ni des options du staff. Il faut travailler et gagner enfin vendredi, l’OL est 7e et le bashing nous affaiblit plutôt que de nous aider, soyons forts », a lancé Jean-Michel Aulas sans convaincre grand monde si l’on en croit les réactions à ce message. Mais un peu plus tard, le patron de l’OL est ensuite venu dire de vive voix à ce même journaliste qu’il n’était pas question de limoger immédiatement Peter Bosz : « On va préparer le match de vendredi contre Toulouse pour le gagner et après on fera le point. On perd contre une très bonne équipe et surtout par un arbitre qui décide du sort du match. Le sort des matches se joue sur pas grand-chose. On est septième au classement de Ligue 1 et il faut gagner vendredi. Vincent (Ponsot) et Bruno (Cheyrou) font du très bon travail. Et il faut être patient avec Peter. »
🔚 C’est terminé à Bollaert.
— Olympique Lyonnais (@OL) October 2, 2022
Nos Lyonnais s'inclinent 1 but à 0 sur la pelouse du RC Lens.
1-0 #RCLOL pic.twitter.com/HciAvOEHjO
Une patience dont on connaît déjà les limites, puisque si vendredi l'Olympique Lyonnais ne bat pas le TFC, on voit mal comment Jean-Michel Aulas pourra sauver un entraîneur qu'il soutient depuis plus d'un an alors même que les résultats et les prestations de l'OL sont médiocres. Ce scénario ne tient pas non plus compte d'un autre facteur important, à savoir ce que pense John Textor de tout cela. Car si le milliardaire américain doit finaliser le 21 octobre le rachat du club rhodanien, il n'a peut-être pas le désir de débarquer dans un club déjà en crise. Les prochains jours devraient être chauds du côté du Groupama Stadium, l'ambiance n'étant pas sereine dans et autour de l'OL.