Via son blog sur Yahoo France, Pascal Praud a réagi à l'agression d'Anthony Lopes samedi soir lors du match Metz-OL. Et le journaliste de RTL et Itélé a confié sa désolation suite aux événements intervenu à Saint-Symphorien. Si Pascal Praud est évidemment écoeuré par ce qu'a vécu le gardien de but de l'Olympique Lyonnais, il estime que ce dernier n'est, hélas, pas la seule victime du geste débile de quelques supporters messins, lesquels ont lancé des pétards sur Anthony Lopes et le médecin de l'OL.
« Triste. Triste pour Anthony Lopes qui a passé sa nuit à l’hôpital. Triste pour le médecin de l’Olympique lyonnais, également blessé.
Triste pour Gauthier Hein, 20 ans qui avait marqué son premier but avec le FC Metz, but à la Robben, frappe enroulée du pied gauche à 20 mètres qui termine dans le petit filet. Et but, hélas ! qui ne sera jamais enregistré.
Triste pour les supporters du FC Metz qui ne méritent pas qu’un crétin des alpes, qu’un abruti de service abîme leur club, gâche la soirée, pénalise l’équipe.
Triste pour les spectateurs du samedi soir, les amoureux du foot qui croient aux vertus pédagogiques de leur sport, qui pensent qu’être ensemble dans un stade reste une expérience à nulle autre pareille. Le partage donne un sens à nos vies. Regarder un match de foot tout seul dans son salon n’est pas une fin en soi.
Triste pour les supporters de Lyon qui ont dû rouler près de 500 km pour assister à 30 minutes de match.
Triste pour les amateurs du dimanche qui doivent défendre le foot quand il est attaqué matin et soir : une fois, c’est l’évasion fiscale des milliardaires de Madrid ou de Manchester à la Une de la presse ; une autre fois le comportement des enfants gâtes des vestiaires ; une autre fois encore les débordements dans les tribunes. Chaque jour, le foot nourrit le dossier de procureurs qui ont juré la mort du sport roi : fric, magouilles, violence. Tout est bon pour taper à peu de frais sur le foot et venir faire sa pub.
Oui, triste pour le foot, pour la Ligue 1, pour Metz, pour les footballeurs lorrains, impeccables dans leurs réactions, pour le président Bernard Serin qui a trouvé les mots justes en conférence presse ou pour Philippe Hinschberger, entraîneur responsable.
Triste et en colère bien sûr. « Deux choses sont infinies, disait Albert Einstein, l’Univers et la bêtise. Mais en ce qui concerne l’Univers, je n’en ai pas encore acquis la certitude absolue », écrit Pascal Praud, qui constate comme tout le monde que le football mérite mieux que cette sale actualité de ces derniers jours.