Récemment, la marque automobile coréenne a annoncé qu’elle resterait sur le maillot de l’Olympique Lyonnais pour deux saisons de plus, soit jusqu’en 2018. Décryptage.
Le club rhodanien s’en est immédiatement félicité, puisque le contrat assure des revenus copieux pour deux saisons de plus. La somme de 15 ME par saison a été avancée, et dans un entretien très complet avec le site Sportune, Lionel French Keogh, directeur général de Hyundai France, a d’emblée tenu à démentir le montant de cet investissement, expliquant qu’il en était assez loin, sans donner le chiffre précis bien évidemment.
« C’est n’importe quoi. Quinze millions je ne les mettrai jamais. Je suis responsable de l’activité de Hyundai en France. Mettre 15 millions dans un partenariat, avec un club en France, pour unique investissement qui se passe en France, je ne peux pas, je ne trouverai pas mon ROI (retour sur investissement). Sinon je me dis : « J’investis ça, mais pour avoir un retour sur investissement plus global et international ». Mais nous, nous ne sommes pas partenaire de l’Olympique Lyonnais en Ligue des champions. Je ne paie que pour le marché français, et à 15 millions, ça n’existe pas. Que ce soit Lyon ou un autre club en France. Je ne vais pas donner les chiffres mais dans les faits, ça n’est pas ça », a prévenu Lionel French Keogh, qui a également tordu le coup à la rumeur faisant de Hyundai une société intéressée par le naming du Parc Olympique Lyonnais.
Hyundai explique son refus pour le naming du POL
« Quand la question s’est posée, évidemment le club nous a sollicité. Nous avons nous même regardé si l’opportunité pouvait être intéressante, ou pas. Nous en avons discuté directement avec notre maison mère, en Corée. Mais finalement, nous avons préféré ne pas donner suite. C’est compliqué de tout mener et les budgets ne sont pas illimités. La priorité que nous avons voulu donner est d’être présents sur le maillot. Pour nous, le partenariat avec l’Olympique Lyonnais a vocation à être national et non pas local. Alors que le travail sur le naming du stade, il est pour moi plus régional. La question que je me pose également est celle de savoir à quel point les gens associent le nom du stade à la marque ? Emirates Stadium, Allianz Arena… Est-ce que les gens, qui ne vont pas physiquement au stade font le lien avec la marque ? Je n’ai pas la réponse à cette question sachant qu’en plus, nous n’avons pas encore en France, de recul assez précis d’expérience », a prévenu le dirigeant de la branche française du constructeur, qui a ensuite évoqué ses relations avec Jean-Michel Aulas, très impliqué forcément dans ce partenariat de longue date.
Aulas est partout, tout le temps
« A chaque fois que nous avons a besoin de lui ou de joueurs, ça se fait sans aucun problème. Il est très impliqué dans le développement du partenariat, c’est un bon businessman. Et comme il est l’actionnaire principal et le patron du club, quand il a décidé quelque chose, tout le monde suit. C’est aussi l’une des raisons qui nous a poussé à vouloir poursuivre, car nous avons en face de nous un interlocuteur qui est extrêmement impliqué, à notre satisfaction », a souligné Lionel French Keogh, qui sait que Jean-Michel Aulas sait bichonner ses sponsors, et arrive à être présent sur tous les fronts avec la même efficacité.