Le quotidien Médiapart a révélé vendredi soir qu'un entraîneur d'une des équipes de jeunes filles de l'Olympiques Lyonnais avait été limogé suite à des accusations de harcèlement sexuel sur deux jeunes footballeuses rhodaniennes lors d'un tournoi joué en Alsace au printemps 2018. Et le média d'indiquer que l'une des accusatrices avait été poussée vers la sortie du centre de formation, ce qui fait actuellement l'objet d'une assignation au civil pour l'OL, la famille de la joueuse estimant que cette mise à l'écart est liée à la plainte déposée. Dans un long communiqué, l'Olympique Lyonnais tient à mettre les pendules à l'heure et menace désormais Mediapart, défendant sa position et affirmant que tout a été fait de manière professionnelle et sérieuse.
« L’Olympique Lyonnais a pris connaissance avec stupéfaction de l’article publié vendredi soir par Médiapart et déplore l’absence totale d’objectivité de ce média qui jette de façon d’autant plus scandaleuse que délibérée l’opprobre sur l’ensemble de la structure de formation du club. L’Olympique Lyonnais se réserve d’ores et déjà le droit d’utiliser toutes voies de droit pour rétablir la vérité, défendre son honneur et celui de ses collaborateurs injustement attaqués et salis par des articles qui pratiquent l’approximation et l’amalgame.
L’Olympique Lyonnais tient à rappeler qu’il a signalé de sa propre initiative et dès le mois de juin 2018 au Procureur de la République les éléments dont il avait eus connaissance, et que c’était la seule forme juridique appropriée en la circonstance. L’auteur des faits présumés a quitté immédiatement le club et il appartiendra à l’enquête judiciaire en cours d’établir la vérité étant précisé que l’Olympique Lyonnais, conformément à son éthique et à ses valeurs, a fait de longue date ce qui lui appartenait de faire.
Par ailleurs, s’agissant de la jeune joueuse citée par Mediapart qui d’après les éléments dont dispose l’Olympique Lyonnais n’était pas la personne concernée par les faits évoqués, le club tient à souligner fermement que son départ est uniquement lié à des considérations sportives au demeurant classiques dans le sport de haut niveau. L’Olympique Lyonnais récuse tout aussi fermement une quelconque discrimination hommes / femmes et il a pleinement respecté la réglementation en vigueur qui s’impose à lui.
Le club rappelle par ailleurs qu’il a été le premier club français à développer une académie féminine en s’attachant dès sa création en août 2016 à proposer aux jeunes filles exactement les mêmes conditions que celles mises à disposition des joueurs dans le cadre d’un double projet, sportif (terrains d’entraînement, préparation athlétique, encadrement médical, ...) et éducatif (scolarité à horaires aménagés, suivi scolaire, diversité des cursus, ...).
L’Olympique Lyonnais rappelle enfin que depuis la création de sa section féminine en 2004, il n’a cessé de tout mettre en œuvre pour faire évoluer les règlements qui régissent le football féminin pour que les joueuses puissent bénéficier de droits équivalents à ceux des joueurs. Le club et son Président ont ainsi été directement à l’origine de deux avancées significatives, le droit à l’équipement individuel et le contrat fédéral dont bénéficient désormais les joueuses.
Tout ceux qui connaissent les faits et l’institution Olympique Lyonnais peuvent se rendre compte que par le biais d’un amalgame, le club se trouve en butte à un chantage pour lequel certains n’ont pas hésité à manipuler l’auteur de l’article en question, n’hésitant pas à bafouer l’honneur des dirigeantes et dirigeants du club.
L’Olympique Lyonnais étudie d’ores et déjà toutes les possibilités juridiques d’engager la responsabilité des auteurs de ce chantage et de cette manipulation et de ceux qui s’en sont rendus volontairement complices », précise dans un communiqué l’OL ce samedi soir.