Désormais à Manchester United, où il a confirmé tout le bien que les dirigeants du club anglais pensaient de lui, Anthony Martial a connu une carrière extrêmement rapide qui l'a vu passer de l'Olympique Lyonnais, à Monaco puis aux Red Devils en quelques années. Du côté de l'OL, si on est forcément nostalgique de la nouvelle star mancunienne, on avoue avec un peu de recul que la signature d'Anthony Martial a été un très joli coup, car ce n'était pas gagné d'avance pour le club rhodanien. Loin de là même comme le raconte Gérard Bonneau, responsable du recrutement chez les jeunes à l’OL depuis le début des années 2000.
« A l’époque, Philippe Lamboley, son agent actuel, travaillait pour nous sur Paris. Il m’appelle pour me dire qu’il avait vu un attaquant en U13 aux Ulis dont les qualités me plairaient bien même s’il ne courrait pas trop sur le terrain. J’étais allé voir Anthony Martial et il m’avait effectivement bien plu. Je l’ai fait venir à Tola Vologe et on a signé un accord de non sollicitation avec la famille assez rapidement. Il fallait aller vite car de nombreux clubs commençaient à arriver. On a su qu’après qu’il avait fait le concours d’entrée à l’INF Clairefontaine où il n’avait pas été pris. Sur les détections, il n’avait pas été extraordinaire. Vous me dites qu’il n’a pas été pris à cause de son niveau scolaire ? C’est vrai qu’il n’était pas terrible à l’école mais chez nous ça s’est toujours bien passé. En tout cas, ici, il a toujours eu une attitude très positive en cours même si son niveau était modeste », avoue, sur ButFootballClub, Gégard Bonneau, qui a eu le nez creux dans ce dossier comme dans beaucoup d’autres pour le compte de l’Olympique Lyonnais.