Le départ d'Amine Gouiri a fait mal aux supporters lyonnais. Mais c'est une évidence, et quoi qu'en dise Jean-Michel Aulas, le projet de l'OL a tout de même évolué.
L’Olympique Lyonnais a longtemps été le club numéro 1 en France et l’un des meilleurs au monde concernant la formation des jeunes footballeurs. Jean-Michel Aulas ne le cachait pas, son académie était un vrai motif de bonheur et l’équilibre économique de l’OL s’appuyait sur ce fonctionnement. Oui mais voilà, le club rhodanien a visiblement décidé de faire évoluer sa stratégie et cela se voit plus nettement depuis que Lyon évolue au Groupama Stadium. Désormais, les jeunes issus du centre de formation ne sont pas systématiquement poussés en avant, l’OL voulant rentabiliser ses investissements du mercato. Dernier exemple en date, Amine Gouiri. Celui qui était considéré comme l’un des joueurs d’avenir de l’Olympique Lyonnais est parti à Nice pour 7ME, bien loin de la montagne d’or annoncée par certains il y a encore quelques mois.
Et le cas d’Amine Gouiri démontre qu’il y a clairement eu un bouleversement dans la stratégie lyonnaise. Sur le site de France-Football, Gaël Berger, journaliste de Radio Scoop et suiveur de longue date de l’OL, avoue que des questions se posent sur la gestion des jeunes à Lyon. « Des joueurs achetés cher, plus âgés et avec un plus gros salaire, même s'ils sont moins performants, ils continuent à jouer. Un jeune s'il n'est pas performant, on le sort tout de suite de l'équipe, on ne lui laisse pas le temps de s'installer sur plusieurs matches pour savoir ce qu'il vaut. J'ai vu plus de matches mauvais de Marçal, Koné et Cornet à gauche, mais ils ont pour eux d'avoir un statut (...) Aujourd'hui, parmi la belle génération 2010 des Lyonnais, seuls Lacazette et Umtiti seraient peut-être lancés, mais pas les autres. Même pas Fekir. Je ne dis pas qu'aujourd'hui il n'y a pas de jeunes talentueux, mais juste qu'il faut être un phénomène pour avoir un tout petit peu de temps de jeu. Si tu es un joueur avec du potentiel à polir, tu ne peux plus le faire à Lyon, c'est terminé », avoue le journaliste installé à Lyon. Des propos forcément terribles pour l’OL, mais qui reflètent la réalité du moment.