L'Olympique Lyonnais jouera jeudi devant le Conseil d'Etat son match le plus important de ces derniers mois. Pour Jean-Michel Aulas, la partie s'annonce compliquée.
Nul doute que du côté des instances du football, on va retenir son souffle jeudi et les jours qui suivent. Car c’est ce 4 juin que le Conseil d’Etat va étudier les requêtes de l’Olympique Lyonnais et d’Amiens, qui contestent la décision de la LFP de stopper la saison avec les effets que cela a pour les deux clubs. Et si ce match aura une prolongation, puisque la plus haute cour administrative de notre pays prendra quelques jours pour trancher, au coup de sifflet final ce jugement ne pourra plus être contesté. Tandis que les différentes parties ont déjà exposé par écrit leurs arguments juridiques, le magistrat chargé du dossier va recevoir jeudi les représentants des deux clubs, de la LFP et de la FFF afin de poser les questions nécessaires à sa connaissance complète du dossier.
Interrogé ce lundi par RMC, un avocat spécialiste du droit du sport estime que l’Olympique Lyonnais et Amiens ne doivent pas réellement se faire des illusions, les chances d’obtenir gain de cause devant le Conseil d’Etat sont faibles. « Pour Me Pierre Barthélémy, le club lyonnais n’a que 5% de chances d’obtenir gain de cause. Même si la décision du Premier ministre Edouard Philippe d’arrêter les championnats n’a aucune valeur juridique (elle n’a pas été suivie d’un décret ou d’une ordonnance), l’avocat estime que le juge devrait davantage défendre la Ligue dans un dossier où il y a une grande marge d’appréciation », explique le média, qui rappelle que le Conseil d’Etat devra déterminer si cette décision de stopper la saison était légale au moment où elle a été prise, fin avril, et pas si elle semble toujours logique le 4 juin.