Dimanche après-midi, au coup de sifflet final du match OL-Nantes, remporté par Lyon, des supporters lyonnais ont attaqué d'autres supporters lyonnais, faisant deux blessés. On connaît une première version des faits.
Nouveau groupe installé au Groupama Stadium, les Six Neuf Pirates ont été la cible d'une violente attaque après la victoire de l'Olympique Lyonnais. De nombreux témoignages de spectateurs, qui n'avaient rien à voir avec le contentieux en cours entre Ultras, ont témoigné de la sauvagerie de la scène, qui par miracle n'aurait fait que deux blessés. Au lendemain de cette séquence, les Six Neuf Pirates sont revenus sur ce très gros incident qui a fait deux blessés au sein de leurs adhérents et réclament que les dirigeants de l'OL prennent enfin des mesures avant qu'un drame se produise.
« Nous subissons des menaces depuis la création du groupe, le club est au courant et nous avions même évoqué l'idée d'organiser une table ronde afin de rencontrer et apaiser les tensions avec les deux autres groupes historiques, proposition rejetée par leurs dirigeants. En effet, contrairement à certaines rumeurs (groupe Antifa, anti France ... ), nous sommes totalement apolitiques, cosmopolites, ouverts à toutes et tous, non violents, ce sont les seules valeurs que nous défendons. Alors qu'au stade tout se passait bien depuis le début de la saison, après le match contre l'Olympiakos, un guet-apens avait déjà été organisé aux abords du stade (...) Hier à nouveau, au moins 150 supporters attendaient en bas des marches, porte X, clairement là dans le but d'attaquer le groupe. Parmi les nombreuses personnes présentes dans les escaliers, le groupe mais aussi des familles qui n'avaient rien à voir avec nous, des femmes, des enfants. Nous pensions, à tort, que tout était prévu pour que nous puissions être en sécurité, surtout après les événements du 26/09, mais de graves dysfonctionnements semblent avoir eu lieu, la sécurité ayant prévenu le club de la présence du groupe attaquant présent sur le parvis. Cette attaque a entraîné des blessés dont deux personnes du groupe, touchées par des coups de couteau à la cuisse, tout cela aurait pu être encore plus grave. Notre tenue est parfois critiquée, nous tenons donc à préciser que nous avons été pris en photos et que certains de nos visages, noms et mêmes adresses sont connues des personnes qui nous menacent. Nous habiller en noir ou couvrir parfois nos visages est donc une question de survie. Aujourd'hui, nous prenons le risque de ne pas ressortir vivants du stade du club que nous supportons avec ferveur et attendons une réaction ferme du club à l'égard de toute forme de discrimination ou de violence pour que ce genre d'évènements ne se reproduise plus jamais », indiquent les Six Neuf Pirates. Pour l'instant, les Bad Gones, pointés du doigt, n'ont pas réagi à cette histoire.