L'histoire remonte à l'automne 2013, alors que l'OL trainait en bas du classement de Ligue 1. Un matin, sur le parking de Tola Vologe, et sous le regard des supporters, une superbe Maserati toute neuve avec une plaque Sam23 est livrée par un garagiste et bien évidemment elle est pour Samuel Umtiti. Un événement plutôt anecdotique, chacun étant libre de faire ce qu'il veut de son argent, mais qui vaudra au défenseur de l'Olympique Lyonnais une sérieuse remontée de bretelles de la part de Maxime Gonalons, la vox populi jugeant cet achat comme de la provocation de la part d'un jeune joueur. Avec presque trois ans de recul, Samuel Umtiti confie que cette histoire lui a beaucoup appris.
« J’assume cet épisode. J’étais jeune, je n’avais pas encore vingt ans et c’était une erreur. Je m’en étais excusé. Ce n’était pas un manque d’humilité. À l’époque, des choses ont pu être dites qui n’étaient pas tout à fait exactes. La Maserati a pu donner une image de moi qui ne correspondait pas à la réalité, confortant quelques clichés. Tout le monde m’est tombé dessus et c’était un peu facile, surtout que, blessé, je ne jouais pas. Disons que c’était une façon d’apprendre le métier, de grandir, aussi…Si je regrette ? Quand on a les moyens de s’acheter une voiture, je ne vois pas pourquoi on ne se ferait pas plaisir. Je ne vais pas me plaindre, mais je travaille dur pour arriver où je suis. Je m’entraîne sans relâche, je ne ménage pas mes efforts. Alors, pas question de se cacher si certaines personnes vont prétendre que je suis arrogant ou que j’ai la grosse tête parce que j’ai une belle voiture. Ce n’est pas mon souci. Encore une fois, j’assume, mais des interprétations fausses ont été faites. J’ai digéré, je suis passé à autre chose », confie, dans France-Football, Samuel Umtiti, qui ne se sent pas obligé de rouler en Dacia pour se la jouer mec cool. Et il a raison.