L'Olympique Lyonnais est définitivement entré dans une nouvelle ère avec le départ de Jean-Michel Aulas. Le club va désormais être géré à l'américaine, et cela va impliquer des changements radicaux par rapport à la vie d'avant.
Depuis dimanche dernier, l’OL entre dans un monde inconnu pour les supporters du club rhodanien. Cette fois, c'est John Textor qui est le seul décideur, l’homme d’affaires américain n’ayant pas mis longtemps avant de mettre à la porte de son bureau Jean-Michel Aulas. Entre les deux hommes, il est clair qu’il n’y avait aucun atome crochu, mais que JMA n’avait pas d’autre choix que de vendre OL Groupe après la « trahison » de Jérôme Seydoux et IDG Capital. Une décision qui s'est concrétisée à l'automne dernier avec l'officialisation de la cession à Eagle Football, et qui pour Aulas s'est tristement terminé par un communiqué de presse à l'aube lundi 8 mai dernier.
La gestion française va donc laisser la place à une approche américaine et cela va tout changer, car Textor aura des comptes à rendre à ses partenaires. Et il n’y aura pas la place pour des saisons creuses à l’Olympique Lyonnais. Dans Le Point, David Gluzman, banquier spécialisé en financement structuré, qui rédige des chroniques sportives pour 11e Art, est cash concernant les attentes des investisseurs américains.
L'OL mal exploité, Textor ne rigolera pas
Pour ce dernier, les Américains ne sont pas à Lyon pour rigoler, et ils n’auront pas la même patience que Jean-Michel Aulas et ses associés dans le passé. Autrement dit, le passage à vide des dernières saisons ne sera pas toléré longtemps. « Il y a une réelle obligation de rentabilité. Les actionnaires comme Pathé pouvaient remettre à flot le club dans les années plus difficiles, mais la situation actuelle va accentuer les obligations de performance. Dire que le club pourrait être en danger, ce serait exagéré, mais il y aura très vite des impératifs de résultats. Les actionnaires prendront les décisions qui s'imposent si jamais cela ne va pas dans le bon sens, mais le potentiel de l'OL est immense », explique le banquier, qui estime qu’avec Manchester United, l’Oympique Lyonnais est l’un des deux clubs les plus « sous-exploités » d’Europe.