En réussite après son arrivée à Lyon cet hiver, Karl Toko Ekambi suit une belle trajectoire depuis le début de sa carrière. Quelques années auparavant, le Franco-Camerounais semblait pourtant loin d’un tel parcours.
Deux buts inscrits et un penalty de la victoire provoqué, on peut dire que Karl Toko Ekambi a fait bonne impression lors de ses trois premières apparitions avec l’Olympique Lyonnais. L’attaquant prêté par Villarreal semble parti pour continuer sur sa lancée, alors que son adolescence ne le prédestinait pas à une telle réussite. Après la relégation de son équipe U16 du Paris FC, le natif de la capitale, victime d’une blessure au genou mal soignée, avait décidé de délaisser le foot pour la musique.
Le FC Gobelins, un club du 13e arrondissement de Paris, l’a alors convaincu de jouer en U18 en PH, à un niveau inférieur à son potentiel. « C’était une période compliquée pour lui et il avait mis le foot un peu de côté, a raconté son ami et ancien coéquipier Nicolas Ducteil à 20 Minutes. Je lui répétais qu’il n’avait rien à faire avec nous, nous étions des joueurs du dimanche (rires). Même sans être très impliqué aux entraînements, il faisait de grandes différences en matchs. La suite de sa carrière ne m’a pas du tout étonné. Tous ces moments lui ont forgé un sacré caractère. Il sait qu’il a galéré et il a su forcer des portes. »
« Authentique, déterminé »
De retour au Paris FC en 2010, Toko Ekambi a évolué avec les U19 nationaux avant de connaître le niveau National. Ce n’est qu’à 22 ans qu’il découvre le monde pro à Sochaux, notamment avec le coach Albert Cartier. « Beaucoup d’entraîneurs cherchent ce type de joueurs qui sont loin du style stéréotypé et trop assisté qu’on peut parfois trouver dans un centre de formation, a confié le technicien. J’ai tout de suite senti que Karl était un garçon authentique, hyper déterminé, et qu’il savait emmener les autres avec lui. Il n’avait pas de temps à perdre et il voulait s’imposer en équipe nationale du Cameroun comme en Ligue 1. » A croire que le parcours atypique du néo-Lyonnais a fait sa force.