Déterminé à obtenir le feu vert de l’Etat pour la reprise de la Ligue 1, Jean-Michel Aulas a notamment envoyé une lettre aux sénateurs et aux députés.
Pour le président de l’Olympique Lyonnais, l’objectif est de prouver que la décision d’arrêter définitivement la Ligue 1 dès le mois d’avril a été précipitée. Ces derniers jours, Jean-Michel Aulas a reçu un soutien de taille dans son combat en la personne d’Aleksander Ceferin, le président de l’UEFA ayant rappelé qu’il n’y avait aucune obligation à terminer la saison 2019-2020 avant le 3 août. Tout cela n’a pas manqué d’interpeller Michel Savin, sénateur de l’Isère qui demande aujourd’hui des comptes aux autorités au sujet de cette décision, précipitée selon lui, de mettre un stop définitif à la Ligue 1.
« Ce qui me gêne, c’est qu’en prenant cette décision, le gouvernement a fait le choix d’évacuer toute chance de reprise du championnat, même au mois d’août. Elle a été prise trop rapidement. S’il y a une petite possibilité, en respectant toutes les règles sanitaires, de terminer la compétition, de jouer des matchs, même à huis clos, cela permettrait au football français de bénéficier de ressources via les droits télé. Cela leur éviterait aussi d’avoir des discussions avec des partenaires privés qui demandent à revoir leur participation car toutes les rencontres n’ont pas été jouées ou encore des avoirs pour la saison prochaine. Tout cela va diminuer encore les recettes des clubs pour le prochain exercice » explique-t-il dans un entretien accordé à Lyon Capitale avant de poursuivre.
« Je pense qu'il fallait attendre pour voir comment les choses évoluent. Je précise que je ne milite absolument pas pour une reprise à tout prix. Les Allemands ont recommencé à jouer mais en Italie, en Espagne et en Angleterre, ils se sont laissés le loisir d’attendre et de prendre une décision plus tard. Pourquoi la France n’a pas pris ce chemin-là ? » s’interroge-t-il. « Jean-Michel Aulas est dans une démarche de président de club. Elle concerne plutôt l’aspect sportif mais également économique. De mon côté, je suis dans une démarche politique. Comme d’autres présidents, il défend son institution. Je ne vais pas m’immiscer dans le fonctionnement et les relations des clubs avec la Ligue, ce n’est pas mon rôle de parlementaire. Je vois, je lis et j’écoute ce qui est dit ». De nouveaux propos qui devraient redonner le sourire à un Jean-Michel Aulas dont le combat semble néanmoins perdu d’avance.