La greffe semble prendre à l'OL entre le club rhodanien et John Textor, l'excentrique propriétaire de Lyon. Pierre Sage n'en revient pas de voir un propriétaire aussi impliqué.
Après quelques semaines d’incertitude, Pierre Sage a vécu la soirée la plus réussie de sa jeune carrière d’entraineur de l'OL dimanche dernier. La victoire assez folle contre Strasbourg, la qualification directe pour l’Europa League, et la prolongation de son contrat officialisée dans la foulée par John Textor en personne, déchainé au bord de la pelouse, cela n'arrive pas tous les jours. Malgré son emploi du temps chargé, l’Américain ne néglige pas l’OL une seule seconde et agit beaucoup tout en venant dès qu’il le peut. Et quand il débarque dans le Rhône, il ne fait pas semblant et montre une hyper-activité qui a de quoi sidérer. Mais ce qui étonne le plus Pierre Sage, qui s’est confié en longueur dans Le Progrès au sujet de son chef, c’est sa passion intacte pour le football, quel qu’il soit. La preuve avec son passage en mode tornade le week-end dernier à Lyon.
La question de Textor qui a scotché Sage
« Il aime vraiment ce sport, c’est évident, et il aime les footballs, puisqu’il voit des jeunes, des féminines, des masculins. Il ne se satisfait pas que du jeu ou des titres de son équipe première, mais de tous, et ça représente bien ce qu’est l’OL. Il y a toujours eu l’histoire des pros, mais aussi celle de l’académie ou des féminines, et de la continuité entre. Si le propriétaire représente ce lien, il est raccord avec l’OL. De la com’ ? Il ne serait allé qu’une heure à Neuville et aurait fait quatre photos si ce n’était que ça, et ne serait pas resté trois jours. Il y a beaucoup de légèreté dans ce qu’il fait, pas de protocole. Le matin du tournoi, il me demande s’il y a des matchs de l’académie. Je lui réponds que non, mais qu’il peut voir nos jeunes U15 et d’autres bons centres de formation à 20 minutes de Lyon. Il m’a répondu : ‘’OK, c’est génial, j’y vais !’’», a livré Pierre Sage, assez sidéré de voir le propriétaire de l’OL demander si y’a un match dans le coin à voir. Une décontraction totale, à l’image de ses messages sur les réseaux sociaux qui sont toujours sans filtre, comme lorsqu’il a raconté son week-end lyonnais sur Instagram en expliquant en anglais à quel point cette dernière journée a compté pour lui et pour le club.