Président du Eagle Football Group qui contient plusieurs clubs dont Botafogo et l’Olympique Lyonnais, John Textor a réédité qu’il respectait les règles du fair-play financier au Brésil, mais a aussi critiqué le fonctionnement de ce dernier en Europe.
Acteur majeur du mercato de l’Olympique Lyonnais, John Textor est la cible de nombreuses critiques après que plusieurs joueurs de ses clubs appartenant à la galaxie d’Eagle Football Group passent d’une équipe à une autre. C’est notamment le cas de Thiago Almada qui restera à Botafogo jusqu’en janvier avant de débarquer à Lyon, tandis qu’Adryelson et Mohamed El-Arouch ont notamment fait le chemin inverse, ce qui a conduit à des commentaires négatifs, faisant part de leur inquiétude concernant d’éventuelles magouilles pour contourner le fair-play financier.. Dans une interview, l’homme d’affaires américain a affirmé qu’il respectait les règles de ce dernier au Brésil : «Quand les gens disent qu’Eagle dépense beaucoup plus d’argent que Flamengo et Palmeiras, bien sûr que nous l’avons fait. Nous avons dû construire une équipe à partir de rien. Nous agissons conformément au fair-play financier, en dépensant 45% de notre budget en salaires. Nous investissons notre capital dans des actifs, des structures et des signatures de joueurs», a-t-il développé pour FogãoNET, avant de critiquer la méthode et le fonctionnement du fair-play financier en Europe.
Un fair-play financier pas très fair-play
Não se assustem!!!
— Botafogo Hinchas (@botafogohinchas) September 4, 2024
John Textor manda recado às reclamações de fair play financeiro de outros clubes, disse que o Botafogo segue o fair play financeiro e que os adversários não precisam se assustar que o Botafogo veio para ficar. pic.twitter.com/PfTi1LiMoL
Président de l’Olympique Lyonnais depuis près d’un an et demi, l’homme de 58 ans a appris à découvrir la culture du football européen, mais a estimé que le fair-play financier devrait être revu, notamment dans le Championnat d’Angleterre : « Cela semble être une évidence, tout le monde veut du fair-play. Ce n’est pas ce que l’expression signifie en Europe. Le terme fair-play financier est une fraude, car il n’est pas assez juste. Il dit que les équipes ne peuvent dépenser que 75% de leurs revenus en salaires des joueurs. C’est une règle en Europe qui a été faite pour permettre aux grandes équipes, avec leurs grandes marques, comme Liverpool ou Manchester United de dépenser plus d’argent. Ce n’est pas juste. Crystal Palace doit jouer contre Manchester United, qui est autorisé à dépenser plus pour les joueurs, il n’y a pas de parité financière », a-t-il estimé.
John Textor a continué son argumentaire, assurant que les gros clubs sont favorisés : «En Premier League, vous avez de petits clubs acquis par des méga-milliardaires, avec beaucoup d’argent, mais ils ne peuvent pas dépenser. Seuls les grands clubs, avec les budgets globaux les plus importants, sont autorisés à dépenser. Il ne s’agit pas de viabilité financière pour la santé du club, mais d’une pratique déloyale, d’une règle faite pour permettre l’hégémonie, pour que les grands clubs soient toujours dominants.» Cependant, en Ligue 1, l’OL, qui fait partie des plus gros budgets du championnat de France, est le deuxième club le plus dépensier de l’été avec près de 150 millions d’euros d’achats, contre un total de ventes qui s’élève à 40 millions d’euros, soit une balance négative d’environ 110 millions d’euros. Le tout en refourguant des joueurs indésirables comme Orel Mangala à Everton en prêt avec une option d’achat de 40 millions d’euros, sachant que Textor est en pourparlers pour racheter le club des Toffees, en grande difficulté sportive depuis plusieurs années.
Avec ces déclarations fortes, l'Américain confirme que, à l'OL, Botafogo ou ailleurs, il continuera de gérer le mercato à sa façon pour contourner un fair-play financier qu'il trouve injuste. Il l'avait prouvé il y a un an en faisant venir Ernest Nuamah de Molenbeek, l'un de ses clubs, pour éviter à l'OL de payer le transfert du Ghanéen pour plus de 20 ME.