Deux buts d’avance et une supériorité numérique n’ont pas suffi à l’Olympique Lyonnais, accroché par Hoffenheim (2-2) mercredi en Ligue des Champions. Forcément, le club rhodanien a encore subi une pluie de critiques.
Et comme d’habitude, cela n’a pas plu à Jean-Michel Aulas, qui a accusé les médias de plomber le moral de ses joueurs. Une théorie plutôt étonnante. En tout cas, Bruno Genesio est du même avis. « Ce que le président a voulu dire, c’est que quand on est dans un contexte négatif, tout ce qui est véhiculé autour du groupe peut avoir un impact, a expliqué l’entraîneur des Gones. Les joueurs sont avant tout des hommes. Lorsque vous pointez le plus souvent ce qui ne fonctionne pas, cela peut avoir un impact. »
« Si vous dites à vos enfants ce qui ne fonctionne pas, ce n’est pas le meilleur moyen de leur donner confiance, a poursuivi Genesio, qui relativise la contre-performance en C1. Il y a deux lectures de ce match. Oui c’est vrai, on s’est fait rattraper. Mais le système a été assimilé très vite par les joueurs, il y a eu du jeu, on a été présents dans les duels, on a eu des occasions. » Fier de son 3-5-2, le coach de l’OL ne comprend pas pourquoi son idée lui vaut encore des critiques.
Genesio veut des explications
« Je regarde beaucoup de matchs et certains grands entraîneurs ont utilisé plus de systèmes que moi. Alors pourquoi quand c’est moi, on ne sait pas où on va ? Moi, la question que je me pose, c’est quel est le système le plus approprié avec les joueurs que j’ai à disposition ? », a réagi le technicien, qui a relancé la fameuse comparaison avec Pep Guardiola, quitte à tendre le bâton pour se faire battre par les journalistes face à lui.
« Expliquez moi, quand ce sont des entraîneurs étrangers qui changent de schéma, c’est loué. Mais quand c’est en France, on a un traitement différent. Expliquez moi pourquoi ? On ne change pas de système parce qu’on ne sait pas où on va, c’est faux. Guardiola peut utiliser des schémas différents, c’est exceptionnel, s’est-il étonné. Et pourquoi quand c’est moi au Rudi Garcia par exemple, on ne sait pas ou on va ? Expliquez moi. » Avec une victoire à la clé, Genesio n’aurait sûrement pas eu à se défendre.