Même si Jean-Michel Aulas s’est battu pour une reprise de la Ligue 1 pendant la crise sanitaire du Covid-19, le président de l’Olympique Lyonnais n’a pas eu gain de cause…
Il y a quelques semaines, la décision prise par le gouvernement et la LFP a fait plaisir à certains clubs au niveau sportif. Mais à l’heure des bilans financiers, toutes les formations du football français tirent désormais la tronche… Du côté de l’OL, les courbes sont dans le rouge, malgré quelques économies, dans les bureaux (35 ME) ou sur le terrain avec la baisse des salaires des joueurs. Puisque ce jeudi soir, OL Groupe révèle une chute de 11 % sur le total des produits des activités lors de l'exercice 2019-2020 (276,3 ME contre 309 ME la saison passée). Tout cela à cause d’une réduction de la billetterie (-6,3 ME), des droits TV et marketing (- 19,6 ME), des partenariats (- 4,2 ME), des produits de la marque (- 2,4 ME) et des événements (- 2,9 ME). Une petite dégringolade due au coronavirus, comme l’explique Thierry Sauvage.
« Nous étions en progression de 19% sur le chiffre d'affaires fin mars, on avait établi des objectifs pour arriver à 100M€ d’excédent brut d'exploitation (EBE) d’ici 2024. Et nous étions largement en avance avec une dynamique forte. L'impact de la pandémie a été pour nous de 100M€ sur nos objectifs internes : 50M€ sur les activités, 50M€ sur le trading non réalisé du fait de la mauvaise décision de la Ligue d’avoir arrêté la saison. La France est ainsi en contradiction avec tous les autres championnats. On a utilisé tous les mécanismes mis à disposition par la loi. Chômage, partiel, report des échéances de charges sociales, d'impôts directs et d'emprunts ont ainsi été activés par l'OL. Il y a eu des efforts de fait sur le global de réduction de charges. Au final, l’EBE devrait être compris entre 45 et 50M€, soit le niveau de la première saison dans le Groupama Stadium. Il y a beaucoup d’autres choses qui passent après l'EBE pour arriver au résultat. L’exercice qui vient va être compliqué. Nous allons avoir des pertes d’affluences dans les stades car je n’imagine pas qu’on puisse être à la jauge de 100 % dès septembre. Et l'activité séminaires va être impactée par rapport à la normale. L’engagement avec Emirates nous donne une bonne visibilité sur cet exercice. Nous sommes assez confiants concernant les partenariats globaux. Nous devrions avoir un effet levier très intéressant », a détaillé le directeur général d'OL Groupe, pour qui la saison à venir sera aussi difficile, malgré la future augmentation des Droits TV avec Mediapro. Et elle le sera d’autant plus si les Gones venaient à échouer dans leur quête de Coupe d’Europe cet été...