Juste avant la trêve internationale, le Stade Rennais de Bruno Genesio a humilié l'Olympique Lyonnais, l'occasion pour l'ancien coach de l'OL de régler des comptes. Et cela continue.
Dans la foulée du large succès (4-1) de Rennes contre l’OL au Roazhon Park, après une leçon donnée par ses joueurs à ceux de Peter Bosz, Bruno Genesio avait tenu à régler quelques comptes avec ceux qui l’avaient découpé lorsqu’il était entraîneur de l’Olympique Lyonnais. « Il n'y a pas de revanche particulière ou de joie plus intense parce que c'était Lyon. Ce n'était pas Lyon contre Genesio, c'était un match important à gagner, on l'a fait avec la manière. La seule petite chose que je pourrais dire, c'est que ceux qui m'ont bien asticoté pendant trois ans et demi vont pouvoir se remettre en question », avait lancé le technicien du club breton. Cela fait évidemment référence à son passage sur le banc de l’OL, et la nécessité pour certains de lui cracher dessus, allant même jusqu’à la surnommer Pep Genesio pour se moquer de lui. Le temps a passé, Lyon n’a rien gagné, et au classement de Ligue 1, le Stade Rennais est devant Lyon. Invité de Pierre Ménès, et questionné par ce dernier sur ces reproches qui l’avaient poursuivi durant son long mandat dans la capitale des Gaules, Bruno Genesio a livré le fond de sa pensée.
Genesio attaqué comme homme, il n'a pas aimé
Car c’est une évidence, l’ancien entraîneur de l’Olympique Lyonnais n’a pas apprécié certaines attaques à son encontre. « J’ai été critiquable, parce qu’il y a des matchs où je n’ai pas fait le bon choix, le bon changement ou la bonne tactique. Il n’y a pas de problème là-dessus, et je suis le premier à le reconnaître. Si on ne veut pas être critiqué, il faut faire un autre métier. Sauf que certaines personnes, et on sait très bien de qui je veux parler, se sont moquées de moi, ont exagéré le trait, y compris quand je faisais des choses biens. Cela a d’ailleurs encore été un peu le cas après le match contre Lyon. Et c’est ça que je n’accepte pas, ce n’est pas la critique. Certains m’ont manqué de respect, mais pas en tant qu’entraîneur, en tant qu’homme. Il y a eu des propos qui m’ont dévalorisé en tant qu’homme. Et même s’il y a eu de bonnes choses, ça a été dévalorisé. Je pense que je n’ai pas eu droit au même traitement que d’autres. Ce n’est pas de la jalousie, c’est juste factuel et je ne suis pas seul à penser cela, d’autres ont ressenti cela autour de moi (…) Je comprends que les supporters attendaient quelqu’un de plus expérimenté, un Mourinho ou un autre, pour entrer dans le Groupama Stadium, et je suis le premier à reconnaître que pour les gens cela a été une déception de voir que c’était l’adjoint, ça je le conçois. Mais bon, avant même mon premier match, il y avait déjà des gens qui avaient lancé une pétition contre moi (…) Tout cela m’a rendu plus résilient, dans cette difficulté j’avais envie de me battre, et j’ai eu la chance d’être entouré par des gens extraordinaires, comme le président Aulas, mon staff, Bernard Lacombe, Gérard Houllier et les joueurs qui ne m’ont jamais lâché », fait remarquer Bruno Genesio, qui avoue tout de même que désormais le surnom de Pep Genesio le fait plutôt sourire.