La manière a beaucoup interpellé, mais Jean-Michel Aulas n’a absolument rien à se reprocher en ce qui concerne la gestion du cas Bruno Genesio. C’est du moins ce qu’affirme Eric Carrière, ancien joueur de l’Olympique Lyonnais et désormais consultant réputé pour la justesse de ses analyses sur Canal+. Pour l’ancien milieu de terrain, le président lyonnais a fait ce qu’il avait dit en annonçant que son entraineur ne serait pas prolongé. Le faire aussi tôt dans la saison était une demande de Bruno Genesio, et ce dernier a donc eu sa réponse à l’instant T, dans des circonstances convenues avec son dirigeant. Et le suspense entretenu par rapport aux objectifs de fin de saison permet de conserver tout le monde concentré et d’éviter les erreurs, Eric Carrière prenant ainsi en référence une célèbre prolongation de contrat prématurée au PSG.
« Il n’y a pas de scandale quand tu fixes un objectif qui n’est pas atteint. Le premier était d’aller en finale, d’emmener des milliers de supporters au Stade de France. Je trouve plus préjudiciable de prolonger un entraîneur, pour le virer ensuite, à l’exemple de Laurent Blanc à Paris. Aulas ne protège pas qu’à moitié ses entraîneurs, même quand la pression populaire est forte, mais c’est un compétiteur cohérent, qui va au-delà de l’affect, en perspective avec la partie économique. Le club ne gagne pas de trophée depuis longtemps. Bruno a été solide, il peut à nouveau remplir l’objectif du podium, mais on peut penser que c’est la fin de l’aventure », a tout de même dans Le Progrès reconnu le consultant, pour qui Jean-Michel Aulas a parfaitement géré cet épisode. Un avis assez rare pour être souligné après le show de mardi soir.